NOUVEAUTES ET SELECTIONS

Chaque mois, la bibliothèque acquiert de nouveaux Romans, Romans Policiers, Romans de Science fiction, des Bandes Dessinées pour adulte et jeunesse. Les nouveautés sont repérées par une étiquette violette et sont disposées sur les présentoirs prévus à cet effet.

D’autre part, la médiathèque propose des collections multisupports : livres, magazine et journaux, CD, DVD, partitions, méthode d’apprentissage des langues… Accessibles à tous les publics et renouvelées régulièrement par la BDP.

Nouveautés

 

SELECTIONS DU COMITE DE LECTURE

Le lâche de Jarred McGinnis

« Quand je me suis réveillé à l’hôpital, ils m’ont dit que ma petite amie était morte. Ce n’était pas ma petite amie, mais je ne les ai pas contredits. »

Après un accident de voiture, une femme meurt, un homme reste paralysé et un père retrouve son fils. Dix ans après s’être enfui de sa maison, l’adolescent en colère qui fuguait sur les trains de marchandises et qui traversait le pays en stop est maintenant en fauteuil roulant. Son père, si maladroit et incapable de l’aider auparavant, est la seule personne qui viendra sans hésiter le chercher à l’hôpital.

Le Lâche est un premier roman poignant, touchant et plein d’humour sur les retrouvailles impossibles, les reconstructions d’un corps, d’une relation, d’une vie, et sur la possibilité de redécouvrir le bonheur quand tout semble perdu.

Ce livre décapant, qui explore avec puissance le pardon et le regard d’autrui sur la différence, signe la naissance d’un grand auteur capable de faire cohabiter la brutalité avec la lumière, le rire et la tendresse avec les souvenirs explosifs, le café filtre et les donuts avec la seule promesse que les États-Unis aient tenue, celle de la grande route.

Beyrouth sur Seine de Sabyl Ghoussoub

«

Lorsque le narrateur décide de questionner ses parents sur leur pays d’origine, le Liban, il ne sait pas très bien ce qu’il cherche. La vie de ses parents  ? De son père, poète-journaliste tombé amoureux des yeux de sa femme des années auparavant  ? Ou bien de la vie de son pays, ravagé par des années de guerre civile  ?

Incisif, poétique et porté par un humour plein d’émotions,  Beyrouth-sur-Seine  est une réflexion sur la famille, l’immigration et ce qui nous reste de nos origines.

»

Le molosse de Gou Tanabe

« 

Un voyage aux tréfonds de notre monde, là où se tapit l’innommable…

Dans « Le Temple’, un sous-marin allemand isolé en haute mer est victime d’une étrange malédiction. La peur s’empare de l’équipage et entraîne le vaisseau au plus profond des abysses, là où aucun homme n’est encore allé…

Les héros du « Molosse’, eux, n’hésitent pas à profaner des tombes pour assouvir leur passion de l’occulte. Fervents lecteurs de leur copie du Necronomicon, ouvrage de magie noire, ils vont découvrir que certaines choses doivent rester enfouies à jamais…

Ce même Necronomicon guide le voyageur de « La Cité sans nom’ au milieu du désert. Là, l’homme comprend que sa civilisation n’est pas la seule sur Terre, et que l’être humain est bien petit face aux forces de l’inconnu…

De son trait sombre et réaliste reconnaissable entre tous, Gou Tanabe met en images les pires cauchemars imaginés par H. P. Lovecraft, le maître du fantastique et de l’horreur. Aux frontières des mondes, les protagonistes mènent une lutte sans espoir pour ne pas sombrer dans la folie !

« 

La dernière colonie de Philippe Sands

« 

« 

Café sans filtre de J-P Blondel

Après des semaines de confinement, le Tom’s rouvre ses portes.

Ils sont tous là : Jocelyne, l’ancienne propriétaire du café, partie à la retraite mais qui n’arrivepas à quitter les lieux, José, le serveur qui rêve d’ailleurs, et Fabrice, le nouveau patron.Les clients passent, déposant sur les tables des rires et des confidences. Des vies se nouent et se dénouent. Assise au fond de la salle, Chloé observe, carnet et crayon en main.Croquant ce petit théâtre du quotidien, Jean-Philippe Blondel signe une merveille de roman, plein d’humanité, qu’on referme le coeur léger et le sourire aux lèvres.

La poule et son cumin de Zineb Mekouar

«

«  Les deux enfants finissaient toujours par s’endormir main dans la main, l’une s’approchant trop près du rebord du matelas, l’autre le nez écrasé sur le pied du lit. Elles restaient ainsi une bonne partie de la nuit – les doigts entremêlés. »

Deux jeunes femmes, deux destins, deux Maroc. Si une forte amitié lie dans l’enfance Kenza et Fatiha, la fille de sa nourrice, la réalité de la société marocaine les rattrape, peu à peu, dans sa sourde cruauté. Elles se retrouvent à Casablanca, fin 2011. Que s’est-il passé entre-temps ? Quelles trahisons les séparent ? Dans un pays qui punit l’avortement et interdit l’amour hors mariage, comment ces deux fillettes, issues de milieux opposés, ont grandi et sont devenues femmes ?

Par les récits croisés de Kenza et Fatiha, Zineb Mekouar entremêle les destinées de deux héroïnes entre soumission et transgression. Dans cette grande fresque, leurs blessures et leurs drames épousent les clivages politiques et sociaux du Maroc contemporain.  Intime et universel.

»

Un général, des généraux de Boucq et Juncker

« 

Mai 1958. Alger s’embrase contre un nouveau gouvernement qui, à Paris, semble prêt à dialoguer avec les indépendantistes. Des milliers de colons se soulèvent, obligeant l’armée et ses généraux à choisir leur camp : rester loyaux à l’état ou à l’Algérie française, dernier vestige du grand empire colonial Français. Dépassés et galvanisés par la situation, les généraux s’embarquent dans un coup d’état qui devient rapidement incontrôlable… Et si seul un vieil homme à la retraite, le « dernier héros français », était capable d’arrêter cette machine folle et éviter une guerre civile ? Ce vaudeville politico-militaire donnera les clés du pouvoir à de Gaulle et sa Ve République… car juré-craché, « le Général » l’a promis à toutes et à tous : cette fois, il les a compris.

« 

Faut faire le million de Gilles Rochier

« 

« 

Flammes de pierre de Jean-Christophe Rufin

Rémy et Laure partageaient le sommet de Croisse-Baulet et, si modeste qu’il fût, il faisait pour eux de cet instant un moment inoubliable.Rémy connaissait trop la force de cette communion pour y mêler les gestes minuscules de l’amour. Il sentait que son désir était partagé, que cette émotion avait la valeur d’une étreinte et que Laure, pas plus que lui, ne pourrait l’oublier. Tout devait garder son ampleur, sa grâce. Les petites effusions, les maladroites caresses humaines, dans ces décors de lumière, d’espace et de vent, sont dérisoires et même insupportables. Il fallait laisser l’esprit se mouvoir sans contraintes. Le regard était suffisant pour exprimer l’émoi et celui de Laure parlait sans ambiguïté.Ils retirèrent les peaux de phoque des skis, réglèrent les fixations pour la descente et raccourcirent les bâtons. Puis, sans se hâter, l’esprit plein d’un moment qu’il était inutile de faire durer tant il était saturé d’infini, ils s’élancèrent dans la pente. 

Guerrier de porcelaine de Mathias Malzieu

«

« De l’humour, de la fantaisie… C’est succulent, vous allez vous régaler. »  François Busnel, La Grande Librairie

En juin 1944, le père de Mathias, le petit Mainou, neuf ans, vient de perdre sa mère, morte en couches. On décide de l’envoyer, caché dans une charrette à foin, par-delà la ligne de démarcation, chez sa grand-mère qui a une ferme en Lorraine. Ce sont ces derniers mois de guerre, vus à hauteur d’enfant, que fait revivre Mathias Malzieu, mêlant sa voix à celle de son père. Mainou va rencontrer cette famille qu’il ne connaît pas encore, découvrir avec l’oncle Emile le pouvoir de l’imagination, trouver la force de faire son deuil et de survivre dans une France occupée.

Il aura fallu plus de six ans à Mathias Malzieu pour écrire ce Guerrier de porcelaine, son roman le plus intime, où, alliant humour et poésie, il retrace l’enfance de son père et s’interroge sur les liens puissants de la filiation.

 » Un magnifique livre sur le deuil, l’espoir, les rêves […] « Aujourd’hui en France

 » Un roman poétique et terriblement émouvant. »Biblioteca

 » On adore […] Mathias Malzieu signe un récit plein d’humanité et d’amour à la gloire de son père. » Femme actuelle

»

American rust de Philip Meyer

« 

Une petite ville de Pennsylvanie, jadis haut lieu de la sidérurgie, désormais à l’agonie. Isaac, vingt ans, est désormais seul pour s’occuper de son père invalide, sans pour autant renoncer à son rêve d’étudier à Berkeley. Avec l’aide de son meilleur ami Billy, ancienne star de l’équipe de football locale, il se décide à prendre la route, direction la Californie. Mais un mauvais hasard, et le drame qui s’ensuit, va faire voler en éclats leur fragile avenir.

Mêlant la tragédie et le portrait d’une Amérique en crise comme seuls les auteurs américains savent le faireAmerican Rust est une bouleversante histoire de loyauté et de rédemption.

« 

Le droit du sol de Etienne Davodeau

« En juin 2019, Étienne Davodeau entreprend, à pied et sac au dos, un périple de 800km, entre la grotte de Pech Merle et Bure. Des peintures rupestres, trésors de l’humanité encore protégés aux déchets nucléaires enfouis dans le sous-sol, malheur annoncé pour les espèces vivantes. Étienne Davodeau, sapiens parmi les sapiens, interroge notre rapport au sol. Marcheur-observateur, il lance l’alerte d’un vertige collectif imminent et invite à un voyage dans le temps et dans l’espace.De quelle planète les générations futures hériteront-elles ? Qu’allons-nous laisser à celles et ceux qui naîtront après nous ? Comment les alerter de ce terrible et réel danger pour leur survie ? Il est de notre responsabilité collective d’avancer sur les questions énergétiques pour protéger la « peau du monde ».Dans cette marche à travers la France, il est parfois accompagné d’amis, de sa compagne, mais aussi de spécialistes, qu’il convoque sur ces sentiers pour qu’ils nous racontent l’histoire unique du sol de notre planète, ou encore celle du nucléaire et de ses déchets, dangereux pendant plusieurs centaines de milliers d’années.À la marge du témoignage et du journalisme augmenté, le Droit du sol marque le grand retour d’Étienne Davodeau à la bande dessinée de reportage.« 

Les étoiles s'éteignent à l'aube de Vincent Turhan

Magnifique adaptation en BD du roman de Richard Wagamese.  Lorsque Franklin Starlight, âgé de seize ans, est appelé au chevet de son père Eldon, il découvre un homme détruit par des années d’alcoolisme. Eldon sent sa fin proche et demande à son fils de l’accompagner jusqu’à la montagne pour y être enterré comme un guerrier. S’ensuit un rude voyage à travers l’arrière-pays magnifique et sauvage de la Colombie britannique, mais aussi un saisissant périple à la rencontre du passé et des origines indiennes des deux hommes. Eldon raconte à Frank les moments sombres de sa vie aussi bien que les périodes de joie et d’espoir, et lui parle des sacrifices qu’il a concédés au nom de l’amour. Il fait ainsi découvrir à son fils un monde que le garçon n’avait jamais vu, une histoire qu’il n’avait jamais entendue

La patience des traces de Jeanne Benameur

«Psychanalyste, Simon a fait profession d’écouter les autres, au risque de faire taire sa propre histoire. À la faveur d’une brèche dans le quotidien – un bol cassé – vient le temps du rendez-vous avec lui-même. Cette fois encore le nouveau roman de Jeanne Benameur accompagne un envol, observe le patient travail d’un être qui chemine vers sa liberté. Pour Simon, le voyage intérieur passe par un vrai départ, et – d’un rivage à l’autre – par le lointain Japon : ses rituels, son art de réparer (l’ancestrale technique du kintsugi), ses floraisons…Quête initiatique qui contient aussi tout un roman d’apprentissage bâti sur le feu et la violence (l’amitié, la jeunesse, l’océan), c’est un livre de silence(s) et de rencontre(s), le livre d’une grande sagesse, douce, têtue, et bientôt, sereine.»

Les amours dispersées de Maylis Besserie

« « Elle est entrée comme une ombre. Elle a glissé et s’est fichée dans mon œil, entre mes paupières que la poussière a refermées. »

Elle, c’est Maud Gonne, la muse de l’écrivain William Butler Yeats. Enterré en France en 1939 dans le cimetière de Roquebrune-Cap-Martin pour être rendu à l’Irlande une décennie plus tard, le voilà qui revient sous les traits d’un fantôme. Il sort de sa tombe pour raconter son amour contrarié avec Maud, histoire qui se confond avec celle de l’indépendance de l’Irlande, dont ils ont été tous deux des acteurs emblématiques.
Si le fantôme s’est brusquement réveillé, c’est parce que des documents diplomatiques longtemps tenus secrets ont refait surface, jetant le doute sur le contenu du cercueil rapporté au pays pour des funérailles nationales. Où est donc passé le corps du poète ? Plane-t-il encore, comme il l’a écrit, « quelque part au-dessus des nuages » ? Que reste-t-il de nos amours et de nos morts, si ce n’est leur poésie ?« 

Maman pour le diner de Shalom Auslander

« Quinze ans après l’immense succcès de La Lamentation du prépuce, Shalom Auslander fait un retour fracassant avec un roman encore plus drôle et plus iconoclaste. Un livre tout en contrastes, où derrière l’outrance se dévoile une émouvante réflexion sur le poids de nos héritages, sur ce que l’on doit aux siens et ce que l’on se doit à soi-même.

Éditeur de son état, Septième Seltzer coule des jours heureux à New York avec sa femme et leur fille. Jusqu’au jour où son frère aîné l’appelle pour lui annoncer la mort de leur mère, qu’il n’a pas revue depuis des années.

Ce n’est pas tant que Septième soit effondré, – sa mère était un monstre d’égoïsme et de méchanceté –, mais les Seltzer appartiennent à la communauté cannibale des États-Unis et, selon la tradition, les enfants doivent manger le corps de leur mère au cours d’un repas de fête.

Une coutume aussi ridicule qu’archaïque à laquelle Septième refuse de se plier. Mais est-ce aussi simple ? Entre les retrouvailles avec ses frères et sa sœur et le difficile retour dans la maison de son enfance, Septième va se voir soudain confronté à son histoire et à sa culpabilité, et comprendre qu’on n’échappe pas si facilement à son héritage…

« 

La malédiction de l'indien de Anne Terrier

 Peu importe ce que j’ai dit. J’ai changé d’avis, lance l’homme en surveillant du coin de l’ oeil la colonne de fumée blanche qui s’élève tel un panache au-dessus de la ville. Et ne parlez pas créole, vous savez que je vous l’interdis ». C’est ainsi que le docteur Dancenis avait sauvé sa fille Passion d’une mort certaine. Cent ans plus tard, la petite-fille de Passion s’interroge sur les coïncidences de dates entre l’éruption catastrophique de la montagne Pelée et plusieurs événements douloureux de sa propre histoire. Confrontés avec les archives, les récits familiaux mettent en lumière de multiples failles. Pourquoi a-t-on prétendu que la population aurait pu être évacuée avant l’éruption ? Qui était vraiment Passion ? Quel lourd secret l’oncle Victorin porte-t-il sur ses épaules ? … L’histoire de la famille Dancenis, rongée par les événements du passé, révèle que l’étendue des dégâts, 28000 morts sous les cendres ardentes et les fleuves de lave, dépasse de loin l’île de la Martinique, et nous plonge dans les pires aspects de l’histoire coloniale de la France. 

Milwaukee blues de L.P. Dalembert

«Le meurtre de George Floyd en mai 2020 a inspiré à Louis-Philippe Dalembert l’écriture de cet ample et bouleversant roman. Mais c’est la vie de son héros, une figure imaginaire prénommée Emmett – comme Emmett Till, un adolescent assassiné par des racistes du Sud en 1955 –, qu’il va mettre en scène, la vie d’un gamin des ghettos noirs que son talent pour le football américain promettait à un riche avenir.

La force de ce livre, c’est de brosser de façon poignante et tendre le portrait d’un homme ordinaire que sa mort terrifiante a sorti du lot. Avec la verve et l’humour qui lui sont coutumiers, l’écrivain nous le rend aimable et familier, tout en affirmant, par la voix de Ma Robinson, l’ex-gardienne de prison devenue pasteure, sa foi dans une humanité meilleure.»

Tant que le café est encore chaude de Toshikazu Kawaguchi

A Tokyo se trouve un petit établissement au sujet duquel circulent mille légendes. On raconte notamment qu’en y dégustant un délicieux café, on peut retourner dans le passé. Mais ce voyage comporte des règles : il ne changera pas le présent et dure tant que le café est encore chaud. Quatre femmes vont vivre cette singulière expérience et comprendre que le présent importe davantage que le passé et ses regrets. Comme le café, il faut en savourer chaque gorgée.

Dernière oasis de Charif Majdalani

Un spécialiste libanais de l’archéologie orientale est invité par le mystérieux général Ghadban à venir expertiser des pièces antiques dans le nord de l’Irak. Le voici reçu dans une oasis au milieu du désert, un îlot comme hors du monde et du temps. Mais nous sommes à l’été 2014 et le lieu se retrouve aux avant-postes de grands bouleversements – autant dire que la sereine beauté de ses paysages est digne du calme qui précède la tempête. Sur les trésors à jamais perdus et sur les inéluctables transformations du monde, Charif Majdalani signe un roman d’aventures aussi contemplatif que captivant.

A la lumière de la nuit de Ilaria Tuti

 Atteinte d’une maladie rare et condamnée à l’obscurité, Chiara, huit ans, fait des rêves aussi étranges qu’effrayants : dans la forêt qui jouxte sa maison, elle voit un arbre couvert de mystérieuses inscriptions au pied duquel repose un cœur d’enfant. Chiara est convaincue que son rêve fait écho à des événements réels. Terrifiés, ses parents contactent la police, lançant la commissaire Battiglia sur les traces d’un passé tourmenté. Dans cette région d’Italie où la terre est brûlante, seuls peuvent enquêter ceux qui survivent à la lumière de la nuit… 

American rust de Philipp Meyer

«Une petite ville de Pennsylvanie, jadis haut lieu de la sidérurgie, désormais à l’agonie. Isaac, vingt ans, est désormais seul pour s’occuper de son père invalide, sans pour autant renoncer à son rêve d’étudier à Berkeley. Avec l’aide de son meilleur ami Billy, ancienne star de l’équipe de football locale, il se décide à prendre la route, direction la Californie. Mais un mauvais hasard, et le drame qui s’ensuit, va faire voler en éclats leur fragile avenir.

Mêlant la tragédie et le portrait d’une Amérique en crise comme seuls les auteurs américains savent le faireAmerican Rust est une bouleversante histoire de loyauté et de rédemption. Réédité dans une traduction révisée, ce roman, paru en 2010 sous le titre Un arrière-goût de rouille, annonçait déjà l’immense talent de Philipp Meyer, révélé quatre ans plus tard par son chef-d’oeuvre, Le Fils.

Ce roman a fait l’objet d’une adaptation en série télé, sous le même titre, avec Jeff Daniels et Maura Tierney.»

La liberté des oiseaux de Anja Baumheier

« Deux soeurs enquêtent sur leur enfance passée en RDA et sur les non-dits qui pèsent sur leur famille. Une fresque sublime et captivante.

De nos jours, Theresa reçoit une mystérieuse lettre annonçant le décès de sa sœur aînée Marlene. C’est à n’y rien comprendre. Car Marlene est morte il y a des années. C’est du moins ce que lui ont toujours dit ses parents. Intriguée, Theresa, accompagnée de son autre sœur Charlotte, part en quête de réponses. Se révèle alors l’histoire de leurs parents, l’arrivée à Berlin au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la carrière de leur père dans la Stasi, la suspicion et la paranoïa, l’influence terrible de son chef, Kolia. Mais surtout, la personnalité rebelle de Marlene, qui rêvait de fuir à l’Ouest…

Grande saga au formidable souffle romanesque, La Liberté des oiseaux retrace quatre-vingts ans d’histoire allemande et nous plonge au coeur de destinées ballottées par l’Histoire. »

Inestimable de Zygmunt Miloszewski

« À Varsovie, le couple Zofia et Karol doit faire face à un quotidien compliqué. Zofia a été licenciée du musée national pour raisons politiques et Karol est atteint d’une maladie neurodégénérative qui efface ses souvenirs rattachés aux émotions fortes. Lorsque Zofia est contactée par une ancienne connaissance, Bogdan Smuga, pour retrouver la collection perdue des artefacts Aïnou, apportés en Europe il y a cent ans depuis l’île de Sakhaline par un ethnologue de renom, elle ne peut refuser. Alors que Karol est placé dans une clinique spécialisée dans les Pyrénées françaises pour traiter sa maladie, Zofia, accompagnée de Bogdan, se lance dans sa nouvelle mission qui l’amène notamment à Saint-Pétersbourg et Paris, et plus particulièrement au musée national d’Histoire naturelle. Mais nombreux sont ceux qui, comme eux, veulent mettre la main sur l’un des artefacts d’une valeur inestimable, une sculpture représentant un ours… En plein milieu d’une lutte acharnée entre un groupe pharmaceutique et un ensemble de scientifiques indépendants, commence alors une course contre la montre, qui risque fort de pousser Zofia et Bodgan au bout de leurs limites…« 

Ami arménien de Andreï Makine

 A travers l’histoire d’une amitié adolescente, Makine révèle dans ce véritable bijou de littérature classique un épisode inoubliable de sa jeunesse.

Ce magnifique roman convoque une double nostalgie : celle de cette petite communauté arménienne pour son pays natal, et celle de l’auteur pour son ami disparu lorsqu’il revient en épilogue du livre, des décennies plus tard, exhumer les vestiges du passé dans cette grande ville sibérienne aux quartiers miséreux qui abritaient, derrière leurs remparts, l’antichambre des camps. 

Bête en cage de Nicolas Leclerc

«Samuel, éleveur laitier du Jura, accumule les dettes. Sa seule échappatoire : s’associer avec son oncle et son cousin qui font passer de la drogue de la Suisse à la France pour le compte d’un réseau de trafiquants kosovars.

Mais le soir d’une importante livraison, rien ne se passe comme prévu : le cousin n’arrivera jamais jusqu’à la ferme de Samuel. Lancés à sa recherche dans la montagne enneigée, l’agriculteur et son oncle le découvrent mort au volant de sa voiture précipitée dans un ravin. Et le chargement de drogue s’est volatilisé…

La paisible vallée engourdie par le froid polaire va bientôt s’embraser.»

Le danseur de l'aube de Marie Charrel

« Europe centrale, année 30. Après avoir fui la révolution russe, les jumeaux Sylvin et Maria Rubinstein se découvrent un talent fulgurant pour le flamenco. Très vite, Varsovie, Berlin et même New York sont à leurs pieds. Lorsque le Continent sombre dans la guerre, les danseurs sont séparés, et Maria disparaît. Pour venger sa soeur tant aimée, Sylvin ira jusqu’à se glisser dans la peau d’une femme. Et c’est ainsi travesti qu’il s’engage dans la Résistance pour lutter contre les nazis. HAMBOURG – 2017. Lukas, jeune homme à l’identité trouble, rencontre la sulfureuse Iva sur la scène où Sylvin dansait autrefois. Fuyant leur passé, ils partent à leur tour en road-trip dans l’Europe interlope. Au fil des cabarets, leur flamenco incandescent et métissé enflamme les passions. Mais il suscite, aussi, la violence et l’intolérance. Jusqu’à ce que Lukas commette l’irréparable pour protéger Iva… À près d’un siècle de distance, Marie Charrel retrace le destin d’artistes épris de liberté, rattrapés par la folie du monde. Mais prêts à se battre jusqu’au bout pour défendre qui ils sont.« 

Le prince de Sambalpur de Abir Mukherjee

« Echouer à prévenir l’assassinat d’un prince n’est pas un fait d’armes dont peuvent s’enorgueillir le capitaine Wyndham et le sergent Banerjee, de la police de Calcutta. Piqués au vif par cet échec, l’inspecteur et son adjoint décident de suivre la piste des mystérieuses missives reçues par le prince jusqu’à Sambalpur, petit royaume de l’Orissa, célèbre pour ses mines de diamants. Le vieux maharajah, entouré de ses femmes, et de dizaines de concubines et enfants, paraît très affecté par la mort de son fils aîné, et prêt à accepter leur aide. D’omelettes trop pimentées pour les papilles anglaises au culte de l’étrange dieu Jagannath, en passant par une chasse au tigre à dos d’éléphant, Wyndham et Banerjee seront initiés aux moeurs locales. Mais il leur sera plus compliqué de pénétrer au coeur du zenana, le harem du maharajah, où un certain confinement n’empêche pas toutes sortes de rumeurs de circuler. Au-delà du suspense, une plongée au coeur des petits royaumes de l’Inde traditionnelle des années 1920, et une subtile analyse de l’impossible coexistence entre Britanniques et Indiens. Dans la dangereuse moiteur de l’Inde coloniale« 

 

Accident de chasse de Blair et Carlson

 « Chicago, 1959. Charlie Rizzo, qui vient de perdre sa mère, doit emménager avec son père aveugle. Pour le jeune garçon, l’histoire est limpide : Matt Rizzo a perdu la vue à la suite d’un accident de chasse, comme il le lui a toujours raconté. Mais le jour où un policier sonne à leur porte, Matt choisit de révéler à son fils la partie immergée de son passé, et la véritable raison de sa cécité : un vol à main armé qu’il a commis des années plus tôt, alors qu’il fréquentait la mafia de Chicago…

Roman graphique en noir et blanc à la puissance expressive sans pareille, tiré de faits réels, L’Accident de chasse est une ode bouleversante à la rédemption et aux pouvoirs sans limites de la littérature.«  

Kra de John Crowley

«Une corneille ne tue jamais une autre corneille. Dans un futur proche ravagé par la pollution, un vieil homme nous raconte qu’une Corneille nommée Dar Duchesne – la première de tous les temps à avoir porté un nom – lui a raconté ses nombreuses vies et morts au pays de Kra.

Première sélection du grand prix de l’imaginaire 2021»

Là où nous dansions de Judith Perrignon

« Detroit : le vacarme des usines, le son Motown sur lequel on chaloupe, les chœurs d’une communauté que l’on sacrifie sur l’autel du capitalisme… C’est aux bruits de cette ville que Judith Perrignon offre un écho dans ce roman choral fort et bouleversant. »

Un dernier ballon pour la route de Benjamin Dierstein

« Viré de l’armée, viré de la police, viré d’une boîte de sécurité privée, Freddie Morvan vivote de petits boulots. Pour rendre service à un ami, il se met sur la piste d’une enfant enlevée par des hippies. Avec Didier, qui manie aussi bien les bouteilles que les armes, Freddie parcourt la France jusqu’au village de son enfance. Un dernier ballon pour la route est un roman drôle et désespérant, oscillant entre Bukowski, Crumley, Coluche et Debord, avec une bonne dose d’humour noir. Une révélation.« 

Les impatientes de Djaïli Amadou Amal

 « Ce roman polyphonique retrace le destin de la jeune Ramla, arrachée à son amour pour être mariée à l’époux de Safira, tandis que Hindou, sa sœur, est contrainte d’épouser son cousin. Patience !C’est le seul et unique conseil qui leur est donné par leur entourage, puisqu’il est impensable d’aller contre la volonté d’Allah. Comme le dit le proverbe peul : « Au bout de la patienceil y a le ciel. » Mais le ciel peut devenir un enfer. Comment ces trois femmes impatientes parviendront-elles à se libérer ?Mariage forcé, viol conjugal, consensus et polygamie : ce roman de Djaïli Amadou Amal brise les tabous en dénonçant la condition féminine au Sahel et nous livre un roman bouleversant sur la question universelle des violences faites aux femmes.Née en 1975 dans l’extrême nord du Cameroun, Djaïli Amadou Amal est peule et musulmane. Mariée à 17 ans, elle a connu tout ce qui fait la difficulté de la vie des femmes au Sahel. C’est une conteuse hors pair. » 

Brèves de solitude de Sylvie Germain

«Des passants se croisent dans un square, s’observent, se jaugent furtivement. Quelques jours plus tard, forcés à la réclusion, ils se trouvent confrontés à eux-mêmes, à leur vie intérieure et à la part d’inconnu, de vide ou de chaos qu’elle recèle. 

Un soir de pleine lune qui transforme le ciel au-dessus de la ville confinée en un miroir étrange, l’ordinaire des êtres se renverse en extraordinaire et chacun sent sa vie vaciller.

C’est en remarquable observatrice de ses contemporains que Sylvie Germain nous convie à cette valse mélancolique, éphémère constellation de vivants, où le tragique se mêle à la tendresse et à la dérision, le vertige de l’esseulement à la force de l’amitié.»

La discrétion de Faïza Guène

« Yamina est née dans un cri. À Msirda, en Algérie colonisée.À peine adolescente, elle a brandi le drapeau de la Liberté.Quarante ans plus tard, à Aubervilliers, elle vit dans la discrétion.Pour cette mère, n’est-ce pas une autre façon de résister ?Mais la colère, même réprimée, se transmet l’air de rien.« 

Héritage de Dani Shapiro

« Dani Shapiro est née dans une famille juive new-yorkaise, entre une mère qu’elle fuit et un père qu’elle adore. Depuis toujours, elle se regarde dans le miroir, sans parvenir à chasser un sentiment d’étrangeté. Qui est cette petite fille blonde aux yeux bleus, qui ne ressemble à personne de sa famille ? À 54 ans, devenue auteure à succès, elle découvre au hasard d’un test ADN que Paul Shapiro n’est pas son père biologique. À la lumière de cette révélation, l’enfance de Dani Shapiro s’éclaire peu à peu, dessinant un portrait de famille empli d’ombres. Héritage est une œuvre littéraire poignante sur la puissance universelle des secrets de famille, une lettre d’amour au père.« 

De pierre et d'os de Bérangère Cournut

Après le succès de son roman hopi Née contente à Oraibi, Bérengère Cournut poursuit sa recherche d’une vision alternative du monde avec un roman inuit. Empreint à la fois d’écologie et de spiritualité, De pierre et d’os nous plonge dans le destin solaire d’une jeune femme eskimo.

 » Les Inuit sont un peuple de chasseurs nomades se déployant dans l’Arctique depuis un millier d’années. Jusqu’à très récemment, ils n’avaient d’autres ressources à leur survie que les animaux qu’ils chassaient, les pierres laissées libres par la terre gelée, les plantes et les baies poussant au soleil de minuit. Ils partagent leur territoire immense avec nombre d’animaux plus ou moins migrateurs, mais aussi avec les esprits et les éléments. L’eau sous toutes ses formes est leur univers constant, le vent entre dans leurs oreilles et ressort de leurs gorges en souffles rauques. Pour toutes les occasions, ils ont des chants, qu’accompagne parfois le battement des tambours chamaniques.  » (note liminaire du roman)

Dans ce monde des confins, une nuit, une fracture de la banquise sépare une jeune femme inuit de sa famille. Uqsuralik se voit livrée à elle-même, plongée dans la pénombre et le froid polaire. Elle n’a d’autre solution pour survivre que d’avancer, trouver un refuge. Commence ainsi pour elle, dans des conditions extrêmes, le chemin d’une quête qui, au-delà des vastitudes de l’espace arctique, va lui révéler son monde intérieur.

 

Bal des folles de Victoria Mas

« Chaque année, à la mi-carême, se tient un très étrange Bal des Folles.  Le temps d’une soirée, le Tout-Paris s’encanaille sur des airs de valse et de polka en compagnie de femmes déguisées en colombines, gitanes, zouaves et autres mousquetaires. Réparti sur deux salles – d’un côté les idiotes et les épileptiques ; de l’autre les hystériques, les folles et les maniaques – ce bal est en réalité l’une des dernières expérimentations de Charcot, désireux de faire des malades de la Salpêtrière des femmes comme les autres. Parmi elles, Eugénie, Louise et Geneviève, dont Victoria Mas retrace le parcours heurté, dans ce premier roman qui met à nu la condition féminine au XIXe siècle.»

Histoires de la nuit de Laurent Mauvignier

« Il ne reste presque plus rien à La Bassée : un bourg et quelques hameaux, dont celui qu’occupent Bergogne, sa femme Marion et leur fille Ida, ainsi qu’une voisine, Christine, une artiste installée ici depuis des années. On s’active, on se prépare pour l’anniversaire de Marion, dont on va fêter les quarante ans. Mais alors que la fête se profile, des inconnus rôdent autour du hameau.« 

Shangri-La de Mathieu Bablet

« Dans un futur lointain de quelques centaines d’années, les hommes vivent dans une station spatiale loin de la Terre et régie par une multinationale à qui est voué un véritable culte. En apparence, tout le monde semble se satisfaire de cette « société parfaite ». Dans ce contexte, les hommes veulent repousser leurs propres limites et devenir les égaux des dieux. C’est en mettant en place un programme visant à créer la vie à partir de rien sur Shangri-La, une des régions les plus hospitalières de Titan, qu’ils comptent bien réécrire la « Genèse » à leur façon.« 

Bootblack t1 et t2 de Mikaël

Sur le front allemand, au printemps 1945 : la guerre ne laisse que mort et destruction dans son sillage. Pour échapper à l’horreur du présent, Al, soldat américain, seul rescapé de son unité, se plonge dans les souvenirs de sa vie new-yorkaise. Fils d’immigrés allemands, né aux États Unis, il n’a pas dix ans quand, en une nuit, sous l’oeil satisfait de ces Américains anti-étrangers, il perd ses parents et son foyer dans un terrible incendie. Tournant le dos à ses origines, Al n’a pas d’autre choix que de vivre dans la rue  ; il devient Bootblack, un « cireur de chaussures ». Avec son ami Shiny, ils parviennent tant bien que mal à survivre en se serrant les coudes. Six ans plus tard, en 1935, ils font la rencontre de Buster et de l’ambitieux Diddle Joe. Et puis, il y a Maggie, cette fille dont Al est amoureux et dont il souhaite ardemment gagner l’estime. Et ce, même si elle lui fait bien comprendre qu’ils ne vivent pas dans le même monde. New York n’offre aucun avenir pour les miséreux, Al l’a bien compris. Il est donc bien décidé à gagner plus d’argent, quels qu’en soient les moyens. Mais il n’imagine pas, alors, que la guerre qui menace lui donnera bientôt rendez-vous avec son passé… 

L'adoption de Monin et Zidrou

« Lorsque Qinaya, une orpheline péruvienne de 4 ans, est adoptée par une famille française, c’est la vie de tous qui est chamboulée. Les parents essaient de lui faire oublier le drame qu’elle a vécu, Lynette se découvre un caractère de mamie gâteau et les amis du couple apprivoisent doucement cette petite qui s’adapte à sa nouvelle vie. Mais pour Gabriel, ce sera bien plus compliqué : il lui faudra apprendre à devenir grand-père, lui qui n’a jamais pris le temps d’être père. Des premiers contacts distants aux moments partagés, Gabriel et Qinaya vont peu à peu nouer des liens que même le vieux bourru était loin d’imaginer.»

La patrie des frères Werner de Goethals et Collin

« Mai 1945. Dans les ruines de Berlin, deux orphelins juifs assistent apeurés à la victoire soviétique. Réfugiés à Leipzig, Konrad et Andreas Werner deviennent citoyens est-allemands. C’est la marche de l’histoire. Juin 1956. Les deux frères ont rejoint les rangs de la Stasi pour échapper au camp de rééducation. Ils seront les fils de l’Est. Juin 1974. Lors de la 10e coupe du monde de football, un match historique va opposer la RFA et la RDA. C’est le match de la guerre froide. Le retentissement est mondial. Pour faire gagner la RDA, Erich Honecker décide d’impliquer les meilleurs agents de la Stasi. Il faut prouver la supériorité du régime socialiste sur le monde capitaliste. Konrad Werner est infiltré depuis des mois dans l’équipe de la RFA. Andreas Werner fait partie de la délégation de RDA. Voilà douze ans qu’ils ne se sont pas vus. Le choc des deux blocs va ébranler leurs convictions. A travers le destin de ces deux frères, Philippe Collin et Sébastien Goethals mettent en scène une fresque européenne des trente années d’après-guerre en Allemagne. Tirée de faits réels, La Patrie des frères Werner revient sur une époque oubliée et pourtant si proche, une Europe tiraillée par les idéologies.« 

Carbone et Silicium de Mathieu Bablet

« 

2046

Derniers nés des laboratoires Tomorrow Foundation, Carbone et Silicium sont les prototypes d’une nouvelle génération de robots destinés à prendre soin de la population humaine vieillissante.

Élevés dans un cocon protecteur, avides de découvrir le monde extérieur, c’est lors d’une tentative d’évasion qu’ils finiront par être séparés. Ils mènent alors chacun leurs propres expériences et luttent, pendant plusieurs siècles, afin de trouver leur place sur une planète à bout de souffle où les catastrophes climatiques et les bouleversements politiques et humains se succèdent…

« 

Rachel et les siens de JMetin Arditi

Avec ses parents, des Juifs de Palestine, elle habite Jaffa au début du xxe siècle. Ils partagent leur maison avec les Khalifa, des Arabes chrétiens. Les deux familles n’en font qu’une, jusqu’à ce que l’Histoire s’en mêle. Conflits religieux, guerres… Dans les tempêtes, Rachel tient bon grâce à l’art, à sa vocation absolue pour le théâtre. Elle organise le monde sur scène, tandis que sa vie est agitée d’amours et de deuils, d’obstacles et d’exils. De Palestine en Turquie, de Turquie en France, elle affronte, intrépide, amoureuse, un monde hostile, créant une œuvre bouleversante.Un inoubliable portrait de femme 

Mauvaises herbes de Dima Abdallah

« Dehors, le bruit des tirs s’intensifie. Rassemblés dans la cour de l’école, les élèves attendent en larmes l’arrivée de leurs parents. La jeune narratrice de ce saisissant premier chapitre ne pleure pas, elle se réjouit de retrouver avant l’heure « son géant ». La main accrochée à l’un de ses grands doigts, elle est certaine de traverser sans crainte le chaos.Ne pas se plaindre, cacher sa peur, se taire, quitter à la hâte un appartement pour un autre tout aussi provisoire, l’enfant née à Beyrouth pendant la guerre civile s’y est tôt habituée.Son père, dont la voix alterne avec la sienne, sait combien, dans cette ville détruite, son pouvoir n’a rien de démesuré. Même s’il essaie de donner le change avec ses blagues et des paradis de verdure tant bien que mal réinventés à chaque déménagement, cet intellectuel – qui a le tort de n’être d’aucune faction ni d’aucun parti – n’a à offrir que son angoisse, sa lucidité et son silence.L’année des douze ans de sa fille, la famille s’exile sans lui à Paris. Collégienne brillante, jeune femme en rupture de ban, mère à son tour, elle non plus ne se sentira jamais d’aucun groupe, et continuera de se réfugier auprès des arbres, des fleurs et de ses chères adventices, ces mauvaises herbes qu’elle se garde bien d’arracher.De sa bataille permanente avec la mémoire d’une enfance en ruine, l’auteure de ce beau premier roman rend un compte précis et bouleversant. Ici, la tendresse dit son nom dans une main que l’on serre ou dans un effluve de jasmin, comme autant de petites victoires quotidiennes sur un corps colonisé par le passé.»

Liv Maria de Julia Kerninon

« Son nom est Liv Maria Christensen.Elle fut l’enfant solitaire, la jeune fille fiévreuse, l’amoureuse du professeur d’été, l’orpheline et l’héritière, l’aventurière aux poignets d’or. Maintenant la voici mère et madone, installée dans une vie d’épouse. Mais comment se tenir là, avec le souvenir de toutes ces vies d’avant ? Faut-il mentir pour rester libre ? 

Julia Kerninon brosse le portrait éblouissant d’une femme marquée à vif par un secret inavouable.  Et explore avec une grande justesse les détours de l’intime, les jeux de l’apparence et de la vérité. »

Pyramides de Romain Benassaya

« 2182. Les humains, petit à petit, fuient une Terre troublée et sur le déclin. Leur destination ? Sinisyys, une autre planète bleue découverte aux confins du système Eridani.Parmi ceux qui rêvent de rejoindre ce nouvel espace, Éric et Johanna. Éric est d’ailleurs le second sur le Sterne III, l’immense vaisseau qui les emporte à travers les étoiles, plongés en biostase pendant deux cents ans.Pourtant, le voyage ne se déroule pas comme prévu. Le commandant, Samuel Hassani et Éric sortent du sommeil artificiel avant d’être parvenus à destination. Comble de malheur, le Sterne III semble sujet à une panne mystérieuse.Plus étrange encore, leur gigantesque vaisseau, incapable d’une telle prouesse, s’est posé. Mais où ? Et dans quelle inimaginable structure ? »

Le livre des reines de Joumana Haddad

 Le Livre des Reines est une saga familiale qui s’étend sur quatre générations de femmes prises dans le tourbillon tragique des guerres intestines au Moyen-Orient – au cœur de territoires de souffrance, du génocide arménien au conflit israélo-palestinien, en passant par les luttes entre chrétiens et musulmans au Liban et en Syrie.

Reines d’un jeu de cartes mal distribuées par le destin, Qayah, Qana, Qadar et Qamar constituent les branches d’un même arbre généalogique ancré dans la terre de leurs origines malgré la force des vents contraires qui tentent à plusieurs reprises de les emporter. Une lignée de femmes rousses unies par les liens du sang – qui coule dans leurs veines et que la violence a répandu à travers les âges – et par une puissance et une résilience inébranlables.

Avec la parfaite maîtrise d’une écriture finement ciselée, Joumana Haddad parvient à construire un roman d’une extraordinaire intensité, sans jamais sombrer dans le pathos ou la grandiloquence.

Lost man de Jane Harper

Après des mois de silence, Nathan et Bub Bright se retrouvent sur la frontière séparant leurs ranchs, au coeur aride de l’Outback australien. Leur frère Cameron gît à leurs pieds, mort de soif. Sur ces terres isolées et suffocantes, à trois heures de voiture les uns des autres, aucune autre âme ne vit dans les environs. Alors pourquoi Cameron aurait erré sous le soleil implacable jusqu’à en mourir ?

L’enfant du milieu et le favori avait récemment repris la propriété familiale. Nathan et Bub vont y retrouver ceux qu’il a laissés derrière lui : sa femme, ses filles, leur mère, et quelques employés. Mais alors que commence le deuil, Nathan se met à avoir des soupçons, qui le forcent à remuer de terribles secrets de famille. Car si quelqu’un est responsable de la mort de Cameron… les suspects se comptent sur les doigts d’une main.

Une intrigue puissante et brutale, qui prend place dans un paysage à couper le souffle. Après Canicule et Sauvage, Lost Man confirme que Jane Harper est une nouvelle voix exceptionnelle du thriller.

Le dernier hiver du Cid de Jérôme Garcin

Il y a soixante ans, le 25 novembre 1959, disparaissait Gérard Philipe. Il avait trente-six ans. Juste avant sa mort, ignorant la gravité de son mal, il annotait encore des tragédies grecques, rêvait d’incarner Hamlet et se préparait à devenir, au cinéma, l’Edmond Dantès du Comte de Monte-Cristo. C’est qu’il croyait avoir la vie devant lui. Du dernier été à Ramatuelle au dernier hiver parisien, semaine après semaine, jour après jour, l’acteur le plus accompli de sa génération se préparait, en vérité, à son plus grand rôle, celui d’un éternel jeune homme.

Le patient de Timothé Le Boucher

La police arrête une jeune fille errant dans la rue, couverte de sang, un couteau à la main. En se rendant chez elle, les agents découvrent avec effroi une scène de massacre : toute sa famille a été assassinée… 6 ans plus tard, Pierre Grimaud, l’unique survivant du « massacre de la rue des Corneilles », se réveille d’un profond coma. L’adolescent de 15 ans qu’il était au moment des faits est aujourd’hui un jeune homme de 21 ans. Désorienté, encore paralysé et souffrant d’amnésie partielle, il est pris en charge par le docteur Anna Kieffer, psychologue spécialisée sur les questions de criminologie et de victimologie. Pendant leurs séances, Anna tente de l’amener à se souvenir des circonstances du drame, malgré ses pertes de mémoire. Pierre lui évoque la présence mystérieuse d’un « homme en noir » qui hante ses rêves, probable réponse inconsciente à son traumatisme. Après plusieurs rendez-vous, Anna découvre en Pierre un être sensible et très intelligent. Touchée par son histoire, elle se met même à le prendre en affection. Petit à petit, une véritable complicité s’installe entre eux. Anna n’imagine pas à quel point ce patient va changer sa vie… Après le remarqué Ces jours qui disparaissent, Timothé Le Boucher revient avec un ouvrage témoignant une nouvelle fois de sa science narrative exemplaire. S’inscrivant dans une veine plus réaliste, Le Patient est un thriller psychologique prenant et surprenant, laissant entrevoir quelques-uns des thèmes de prédilection de l’auteur : le rapport à l’autre, la notion du « temps », de l’identité et de la mémoire.

Oublier Klara de Isabelle Autissier

Mourmansk, au Nord du cercle polaire. Sur son lit d’hôpital, Rubin se sait condamné. Seule une énigme le maintient en vie : alors qu’il n’était qu’un enfant, Klara, sa mère, chercheuse scientifique à l’époque de Staline, a été arrêtée sous ses yeux. Qu’est-elle devenue ? L’absence de Klara, la blessure ressentie enfant ont fait de lui un homme rude. Avec lui-même. Avec son fils Iouri. Le père devient patron de chalutier, mutique. Le fils aura les oiseaux pour compagnon et la fuite pour horizon. Iouri s’exile en Amérique, tournant la page d’une enfance meurtrie. Mais à l’appel de son père, Iouri, désormais adulte, répond présent : ne pas oublier Klara ! Lutter contre l’Histoire, lutter contre un silence. Quel est le secret de Klara ? Peut-on conjurer le passé ? Dans son enquête, Iouri découvrira une vérité essentielle qui unit leurs destins. Oublier Klara est une magnifique aventure humaine, traversé par une nature sauvage.

Au Sevilla bar de Alex Capus

Théâtre miniature du monde, le Sevilla Bar accueille joies et désastres du temps présent – l’air de rien, la comédie humaine s’y joue chaque soir, autour d’un verre. Au fil de la plume agile et du regard malicieux d’Alex Capus, ce repaire de fraternité chaleureuse se dévoile et nous séduit. Le maître des lieux raconte une période où un changement intervient dans sa vie : devenu célibataire quelques jours par semaine, il a vu les couleurs de son quotidien se raviver, et, contre toute attente, il redécouvre ce qui fait la saveur de l’existence. Ce livre astucieux et pétillant, portrait de l’auteur en propriétaire de bar, est un éloge de la convivialité et des petits bonheurs de la vie.

Nuits appalaches de Chris Offut

A la fin de la guerre de Corée, Tucker, jeune vétéran de dix-huit ans, est de retour dans son Kentucky natal. En stop et à pied, il rentre chez lui à travers les collines, et la nuit noire des Appalaches apaise la violence de ses souvenirs. Sur son chemin, il croise Rhonda, quinze ans à peine, et la sauve des griffes de son oncle. Immédiatement amoureux, tous deux décident de se marier pour ne plus jamais se quitter. Tucker trouve un boulot auprès d’un trafiquant d’alcool de la région, et au cours des dix années qui suivent, malgré leur extrême précarité, les Tucker s’efforcent de construire un foyer heureux : leurs cinq enfants deviennent leur raison de vivre. Mais quand une enquête des services sociaux menace sa famille, les réflexes de combattant de Tucker se réveillent. Acculé, il découvrira le prix à payer pour défendre les siens. Nuits Appalaches, le nouveau roman de Chris Offutt, est une histoire amorale de détermination, de vengeance et de rédemption.

Séquoias de Michel Moutot

Milieu du XIXe siècle À bord du Freedom, le navire dont ils ont hérité à la mort de leur père, Mercator, Nicholas et Michael forment leur équipage et mettent les voiles. Au terme d’une odyssée de six mois, de New York à Valparaíso, en passant par le cap Horn, les voici en vue de la terre promise. Mais le petit village assoupi dans la baie de San Francisco est devenu une cité grouillante où quelques chanceux descendus de la Sierra les poches pleines de pépites jouent leur fortune dans les tripots, tandis que d’autres se préparent à tenter l’aventure sur leurs traces. C’est le choix que fera Michael, le cadet. Mercator, lui, comprend rapidement que, loin de se tapir seulement dans les montagnes, la fortune est en réalité sous ses pieds, quitte à abattre la forêt de séquoias géants marquant l’entrée de la Porte d’Or. Dans ce monde nouveau au cœur du Nouveau Monde, voici le roman d’une fratrie de baleiniers héroïques devenus chercheurs d’or, prêts à tout pour assouvir leur soif de conquête et de fortune, jusqu’à une ultime aventure, en mer de Béring.

Underground Railroad

Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d’avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu’elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s’enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les Etats libres du Nord. De la Caroline du Sud à l’Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d’esclaves qui l’oblige à fuir, sans cesse, le  » misérable coeur palpitant  » des villes, elle fera tout pour conquérir sa liberté. L’une des prouesses de Colson Whitehead est de matérialiser l' » Underground Railroad « , le célèbre réseau clandestin d’aide aux esclaves en fuite qui devient ici une véritable voie ferrée souterraine, pour explorer, avec une originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la mécanique du racisme. A la fois récit d’un combat poignant et réflexion saisissante sur la lecture de l’Histoire, ce roman, couronné par le prix Pulitzer, est une oeuvre politique aujourd’hui plus que jamais nécessaire.  » Un roman puissant et presque hallucinatoire. Une histoire essentielle pour comprendre les Américains d’hier et d’aujourd’hui.  » The New York Times

Les Bourgeois de Alice Ferney

Ils se nomment Bourgeois et leur patronyme est aussi un mode de vie. Ils sont huit frères et deux soeurs, nés à Paris entre 1920 et 1940. Ils grandissent dans la trace de la Grande Guerre et les prémices de la seconde. Aux places favorites de la société bourgeoise, ils sont partie prenante des événements historiques et des évolutions sociales. Leurs existences embrassent toute une époque. La marche du monde ne décourage jamais leur déploiement. De Jules l’aîné à Marie la dernière, l’apparition et la disparition des personnages, leurs aspirations et leurs engagements rythment la formidable horlogerie de ce roman très différent d’une simple saga familiale. Car c’est ici le siècle qui se trouve reconstruit par brèves séquences discontinues, telle une vaste mosaïque où progressivement se détachent les portraits des dix membres de la fratrie – et un peu leurs aïeux, et déjà leurs enfants. Sur cette vertigineuse ronde du temps, Alice Ferney pose un regard de romancière et d’historienne. A hauteur de contemporain elle refait la traversée. Allant sans cesse du singulier au collectif, du destin individuel à l’épopée nationale, elle donne à voir l’Histoire en train de se faire, les erreurs, les silences coupables, les choix erronés qu’explique la confusion du présent. Ample et captivant, Les Bourgeois s’avère ainsi une redoutable analyse de nos racines : un livre qui passe tout un siècle français au tamis du roman familial.
trahir

Trahir de Helen Dunmore

Brusquement et sans signes avant-coureurs, Volkov tape du poing sur la table : « Vous pensez que je ne me rends pas compte que mon fils est très sérieusement malade ? Vous, les médecins, vous nous prenez tous pour des imbéciles ! Vous savez qui je suis ? » Andreï pose ses mains à plat sur ses genoux. D’une part, il ne sait pas quoi répondre. De l’autre, il devine que tout ce qu’il pourra dire sera pris pour de la provocation. Il est fort naturel qu’un père ait besoin d’exprimer ses émotions. Et il faut surtout que Volkov ait le sentiment d’être un parent et rien d’autre, ici, dans cet hôpital. Mais Volkov est un des chefs de la terrible police secrète. On est à Leningrad, en 1952. Andreï, jeune et brillant pédiatre, a vu arriver dans son service un petit garçon souffrant d’un très grave cancer des os – le fils unique de Volkov. Or celui-ci n’accepte pas le diagnostic, ni le verdict : amputation d’une jambe. Quoi qu’il arrive, Andreï sera coupable et donc puni. Alors que faire, quand l’étau se referme sur lui et sa famille ? Partir dans une autre ville ? On le retrouvera. Se cacher ? C’est impossible. Lâché par ses collègues et amis, tous contaminés par la terreur ambiante et prêts à le trahir, il risque de payer le prix fort.
vie de ma voisine

Vie de ma voisine de Geneviève Brisac

Ça commence comme une nouvelle d’Alice Munro : lors de son déménagement, une romancière est abordée par sa voisine du dessus qui l’a reconnue, et l’invite chez elle pour parler de Charlotte Delbo. Ça continue comme un récit d’Isaac Babel. Car les parents de Jenny, la voisine née en 1925, étaient des Juifs polonais membres du Bund, immigrés en France un an avant sa naissance. Mais c’est un livre de Geneviève Brisac, un « roman vrai » en forme de traversée du siècle : la vie à Paris dans les années 1930, la Révolution trahie à Moscou, l’Occupation – Jenny et son frère livrés à eux-mêmes après la rafle du Vel’ d’Hiv, la déportation des parents, la peur, la faim, les humiliations, et l’histoire d’une merveilleuse amitié. Le roman d’apprentissage d’une jeune institutrice douée d’une indomptable vitalité, que ni les deuils ni les tragédies ne parviendront à affaiblir. Ça se termine à Moscou en 1992, dans la salle du tribunal où Staline fit condamner à mort les chefs de la révolution d’Octobre, par la rencontre improbable mais réelle entre des « zeks » rescapés du Goulag et une délégation de survivants des camps nazis. À l’écoute de Jenny, Geneviève Brisac rend justice aux héros de notre temps, à celles et ceux qui, dans l’ombre, ont su garder vivant le goût de la fraternité et de l’utopie.
naturaliste

Le naturaliste de Alissa York

Naviguer sur le Rio Negro et l’Amazone. Faire escale dans les villages de tribus indiennes. Pénétrer dans la jungle… Une expédition peu commune en 1867 que feront deux femmes encombrées dans des corsets et qui au fil des jours vont goûter à une liberté que la société leur interdit. Magnifique roman d’aventure.
rhubarbe

Le rouge vif de la rhubarbe de Olafsdottir

La petite Agustina, à son habitude, est descendue seule sur la plage à l’aide de ses béquilles et la force de ses bras pour méditer sur l’inconstance de la vie. Happée par son monde intérieur, Agustina fait bonne figure, se mêle volontiers aux activités puériles ou têtues des adultes. Mais Agustina fomente elle aussi un grand voyage : l’ascension de la Montagne, l’élévation qui lui donnera assez de coeur au ventre pour accepter sa destinée.
arditi

L'enfant qui mesurait le monde de Arditi

À Kalamaki, île grecque dévastée par la crise, trois personnages vivent l’un près de l’autre, chacun perdu au fond de sa solitude. Le petit Yannis, autiste, sa mère et Eliot, architecte à la retraite. Un projet d’hôtel va mettre la population en émoi. Ne vaudrait-il pas mieux construire une école ? Lequel des deux projets l’emportera ? Alors que l’île s’interroge sur le choix à faire, d’autres rapports se dessinent entre ces trois personnages, grâce à l’amitié bouleversante qui s’installe entre l’enfant autiste et l’homme vieillissant.
je me souviens de tous vos rêves

Je me souviens de vos rêves de René Frégni

L’automne en Provence est limpide et bleu, ce n’est pas une saison, c’est un fruit. Mais si l’écrivain flâneur célèbre avec sa sensualité coutumière Manosque et la campagne provençale, il est avant tout attentif à ceux qui vivent dans les recoins de la société, Une émotion sincère et simple vibre dans chaque page.
fils du yeti

Fils du Yéti de Tronchet

Tout est parti de l’incendie. J’ai dû choisir en quelques secondes ce que je devais sauver des flammes. J’ignore pourquoi, j’ai choisi mes albums photos. Je sais maintenant que c’était une boîte de Pandore. Il y avait ce cliché étrange de mon père avant sa mort, qui allait me faire accomplir à rebours le voyage agité jusqu’à une image mythique de mon enfance : la dernière case de Tintin au Tibet.
Flanagan

La route étroite vers le nord lointain de R. Flanagan

Porté par une écriture d’une rare intensité poétique, La Route étroite vers le Nord lointain est un roman puissant sur l’absurdité de la condition humaine, une méditation ombreuse sur l’amour et la mort, un cri contre la précarité de la mémoire et l’inacceptable victoire de l’oubli. A lire absolument.

Là où chantent les écrevisses de Delia Owens

« Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur  » la Fille des marais  » de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n’est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent.

A l’âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l’abandonne à son tour.

La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie.

Lorsque l’irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même…»

Enigme du cadran solaire de Mary Gentle

« Obéissant à un ordre de Marie de Médicis, sacrée la veille, le maître espion de Sully, Valentin Raoul Rochefort, organise l’assassinat d’Henri IV ; mais, ne tenant guère à ce que le projet aboutisse, il confie la tâche à un ancien instituteur de province un peu illuminé. Malheureusement, le 14 mai 1610, l’instituteur François Ravaillac profite d’un embouteillage dans les rues de Paris pour poignarder mortellement le roi. Condamné à l’exil, Rochefort se rend en Angleterre où dès son arrivée Robert Fludd, un disciple de Giordano Bruno, lui confie l’assassinat d’un autre roi, Jacques Stuart. Fludd, grâce à ses découvertes en matière de mathématiques, jure à qui veut l’entendre qu’il est capable de prédire le futur et voit dans le meurtre de Stuart la dernière chance de l’humanité pour échapper à l’Apocalypse. Peut-être a-t-il raison car, quelque part sous terre, un cadran solaire nous met en garde : tout a une fin, le monde y compris… Avec ce roman d’aventures dans lequel se mélangent espions, duellistes et astrologues, mathématiques divinatoires et Histoire secrète, Mary Gentle confirme son immense talent et se hisse à la hauteur d’Umberto Eco et d’Arturo Pérez-Reverte.»

Une histoire de France de Donnadieu

« Toul, 1999. A neuf ans, Romy est abusée pour la première fois par France, une voisine. Son enfance soudain se déchire comme une robe de princesse. Romy entre en guerre. De neuf à dix-neuf ans, nous la voyons se battre contre le chaos qui grandit, contre l’attachement invivable qu’elle ressent pour France, contre un ordre social dont elle ne comprend pas les règles, contre ce corps féminin qui va devenir son principal ennemi. La romancière s’attache à peindre, avec un sens exceptionnel de l’observation, un milieu social et géographique que la littérature fréquente rarement : tous les personnages sont des militaires de la base de Toul, des ouvriers de chez Kleber, des zonards du canal, toujours décrits avec une empathie discrète. Un premier roman implacable, radical. »

Mon père de Grégoire Delacourt

« Mon Père c est, d une certaine manière, l éternelle histoire du père et du fils et donc du bien et du mal. Souvenons-nous d Abraham. Je voulais depuis longtemps écrire le mal qu on fait à un enfant, qui oblige le père à s interroger sur sa propre éducation. Ainsi, lorsque Édouard découvre celui qui a violenté son fils et le retrouve, a-t-il le droit de franchir les frontières de cette justice qui fait peu de cas des enfants fracassés ? Et quand on sait que le violenteur est un prêtre et que nous sommes dans la tourmente de ces effroyables affaires, dans le silence coupable de l Église, peut-on continuer de se taire ? Pardonner à un coupable peut-il réparer sa victime ? Mon Père est un huis clos où s affrontent un prêtre et un père. Le premier a violé le fils du second. Un face à face qui dure presque trois jours, pendant lesquels les mensonges, les lâchetés et la violence s affrontent. Où l on remonte le temps d avant, le couple des parents qui se délite, le gamin écartelé dont la solitude en fait une proie parfaite pour ces ogres-là. Où l on assiste à l histoire millénaire des Fils sacrifiés, qui commence avec celui d Abraham. Mon Père est un roman de colère. Et donc d amour. »

Sauvage de Jamey Bradbury

A dix-sept ans, Tracy Petrikoff possède un don inné pour la chasse et les pièges. Elle vit à l’écart du reste du monde et sillonne avec ses chiens de traîneau les immensités sauvages de l’Alaska. Immuablement, elle respecte les trois règles que sa mère, trop tôt disparue, lui a dictées : « ne jamais perdre la maison de vue », « ne jamais rentrer avec les mains sales » et surtout « ne jamais faire saigner un humain ». Jusqu’au jour où, attaquée en pleine forêt, Tracy reprend connaissance, couverte de sang, persuadée d’avoir tué son agresseur. Elle s’interdit de l’avouer à son père, et ce lourd secret la hante jour et nuit. Une ambiance de doute et d’angoisse s’installe dans la famille, tandis que Tracy prend peu à peu conscience de ses propres facultés hors du commun.

Quelqu'un sous les paupières de Cristina Sanchez-Andrade

Deux vieilles dames embarquent pour un road-trip en Coccinelle à travers l’Espagne. Leur seule comparse est une mouette posée sur le toit de la voiture ; leur unique bagage, un sinistre paquet suspect ballottant au gré des coups de volant intempestifs de dona Olvido. En robe de mariée, Bruna, sa fidèle servante bourrue, l’accompagne comme elle le fait depuis plusieurs décennies. De terribles secrets semblent les lier pour toujours, à commencer par les frasques de Benigno, le défunt mari d’Olvido, acoquiné avec les sympathisants pro-indépendantistes de Galice ; puis celles de son excentrique famille. Le tout favorisé par l’isolement d’une vaste demeure, sur fond de guerre civile, de complots partisans et de tensions politiques. Dans ce qui deviendra une fuite échevelée où se succéderont incidents et rencontres hétéroclites, ces Thelma et Louise octogénaires sèmeront de nombreux cadavres, échappés du placard de leur passé et jonchant leur course folle.

Doggerland d'Elisabeth Filhol

Il y a huit mille ans, une grande île s’étendait au milieu de la mer du Nord, le Doggerland. Margaret en a fait son objet d’étude. Marc aurait pu la suivre sur cette voie, mais c’est le pétrole qu’il a choisi. Il a quitté le département de géologie de St Andrews, pour une vie d’aventure sur les plateformes offshore. Vingt ans plus tard, une occasion se présente. Ils pourraient la saisir, faire le choix de se revoir. On dit que l’histoire ne se répète pas. Mais les géologues le savent, sur des temps très longs, des forces agissent à distance, capables de réveiller d’anciens volcans, de rouvrir de vieilles failles, ou de les refermer.

Eugenia De Lionel Duroy

À la fin des années trente, parce qu’elle est tombée sous le charme d’un romancier d’origine juive, Eugenia, une jeune et brillante étudiante roumaine, prend soudain conscience de la vague de haine antisémite qui se répand dans son pays. Peu à peu, la société entière semble frappée par cette gangrène morale, y compris certains membres de sa propre famille. Comment résister, lutter, témoigner, quand tout le monde autour de soi semble hypnotisé par la tentation de la barbarie ? Avec pour toile de fond l’ascension du fascisme européen, ce roman foisonnant revient sur un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale, l’effroyable pogrom de Jassy. Portrait d’une femme libre, animée par le besoin insatiable de comprendre l’origine du mal, ce livre est aussi une mise en garde contre le retour des heures les plus sombres de l’Histoire.

filles de la mer de Mary Bracht

Sur l’île de Jeju, au sud de la Corée, Hana et sa petite soeur Emi appartiennent à la communauté haenyeo, au sein de laquelle ce sont les femmes qui font vivre leur famille en pêchant en apnée. Un jour, alors qu’Hana est en mer, elle aperçoit un soldat japonais sur la plage qui se dirige vers Emi. Aux deux filles on a maintes fois répété de ne jamais se retrouver seules avec un soldat. Craignant pour sa soeur, Hana rejoint le rivage aussi vite qu’elle le peut et se laisse enlever à sa place. Elle devient alors, comme des milliers d’autres Coréennes, une femme de réconfort en Mandchourie. Ainsi commence l’histoire de deux soeurs violemment séparées. Alternant entre le récit d’Hana en 1943 et celui d’Emi en 2011, Filles de la mer se lit au rythme des vagues et dévoile un pan sombre et bouleversant de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale en Asie. Au fil du récit, par la grâce de leurs liens indéfectibles, les deux héroïnes nous ramènent vers la lumière, où l’espoir triomphe des horreurs de la guerre.

Le poids de la neige

À la suite d’un accident, un homme se retrouve piégé dans un village enseveli sous la neige et coupé du monde par une panne d’électricité. Il est confié à Matthias, un vieillard qui accepte de le soigner en échange de bois, de vivres et, surtout, d’une place dans le convoi qui partira pour la ville au printemps, seule échappatoire. Dans la véranda d’une maison où se croisent les courants d’air et de rares visiteurs, les deux hommes se retrouvent prisonniers de l’hiver et de leur rude face-à-face. Cernés par une nature hostile et sublime, soumis aux rumeurs et aux passions qui secouent le village, ils tissent des liens complexes, oscillant entre méfiance, nécessité et entraide. Alors que les centimètres de neige s’accumulent, tiendront-ils le coup face aux menaces extérieures et aux écueils intimes ? Né au Québec, en 1982, Christian Guay-Poliquin est doctorant en études littéraires. Le Poids de la neige, grand succès au Québec, a été distingué par plusieurs prix prestigieux.

Par le vent pleuré

Dans une petite ville paisible au cœur des Appalaches, la rivière vient de déposer sur la grève une poignée d’ossements, ayant appartenu à une jeune femme. Elle s’appelait Ligeia, et personne n’avait plus entendu parler d’elle depuis un demi-siècle. 1969 : le summer of love. Ligeia débarque de Floride avec l’insouciance et la sensualité de sa jeunesse, avide de plaisirs et de liberté. C’est l’époque des communautés hippies, du Vietnam, de la drogue, du sexe et du Grateful Dead. Deux frères, Bill et Eugene, qui vivent bien loin de ces révolutions, sous la coupe d’un grand-père tyrannique et conservateur, vont se laisser séduire par Ligeia la sirène et emporter dans le tourbillon des tentations. Le temps d’une saison, la jeune fille bouleversera de fond en comble leur relation, leur vision du monde, et scellera à jamais leur destin – avant de disparaître aussi subitement qu’elle était apparue. À son macabre retour, les deux frères vont devoir rendre des comptes au fantôme de leur passé, et à leur propre conscience, rejouant sur fond de paysages grandioses l’éternelle confrontation d’Abel et de Caïn.

La salle de bal de Anna Hope

Lors de l’hiver 1911, l’asile d’aliénés de Sharston, dans le Yorkshire, accueille une nouvelle pensionnaire : Ella, qui a brisé une vitre de la filature dans laquelle elle travaillait depuis l’enfance. Si elle espère d’abord être rapidement libérée, elle finit par s’habituer à la routine de l’institution. Hommes et femmes travaillent et vivent chacun de leur côté : les hommes cultivent la terre tandis que les femmes accomplissent leurs tâches à l’intérieur. Ils sont néanmoins réunis chaque vendredi dans une somptueuse salle de bal. Ella y retrouvera John, un « mélancolique irlandais ». Tous deux danseront, toujours plus fébriles et plus épris. A la tête de l’orchestre, le docteur Fuller observe ses patients valser. Séduit par l’eugénisme et par le projet de loi sur le Contrôle des faibles d’esprit, Fuller a de grands projets pour guérir les malades. Projets qui pourraient avoir des conséquences désastreuses pour Ella et John. Après Le chagrin des vivants, Anna Hope parvient de nouveau à transformer une réalité historique méconnue en un roman subtil et puissant, entraînant le lecteur dans une ronde passionnée et dangereuse.
Douleur

Douleur de Zeruya Shalev

Dix ans après avoir été blessée dans un attentat, Iris semble avoir surmonté le traumatisme. Malgré des douleurs persistantes, des problèmes avec ses enfants et un mariage de plus en plus fragile, la directrice d’école ambitieuse et la mère de famille engagée qu’elle est s’efforce de prouver qu’elle contrôle la situation. Tout bascule cependant le jour où elle reconnaît, sous les traits d’un médecin qu’elle consulte, Ethan, son premier amour, qui l’avait brutalement quittée lorsqu’elle avait dix-sept ans. Dans un vertige sensuel et existentiel, Iris éprouve alors la tentation de faire revivre cette passion qu’elle croyait éteinte : et si une seconde chance se présentait à elle ? Ce roman aussi puissant que subtil dévoile les séquelles que le passé peut laisser sur les corps et les esprits, tout en interrogeant notre capacité à faire des choix, au moment même où la vie nous renvoie à l’essentiel.
arrete avec tes mensonges

Arrête avec tes mensonges de Philippe Besson

Quand j’étais enfant, ma mère ne cessait de me répéter :  » Arrête avec tes mensonges.  » J’inventais si bien les histoires, paraît-il, qu’elle ne savait plus démêler le vrai du faux. J’ai fini par en faire un métier, je suis devenu romancier. Aujourd’hui, voilà que j’obéis enfin à ma mère : je dis la vérité. Pour la première fois. Dans ce livre. Autant prévenir d’emblée : pas de règlement de comptes, pas de violence, pas de névrose familiale. Mais un amour, quand même. Un amour immense et tenu secret. Qui a fini par me rattraper.
chiisakobe

Chiisakobé de Minetarô Mochizuki

« Quelle que soit l’époque dans laquelle on vit, ce qui est important, c’est l’humanité et la volonté ». Narration agréable, graphismes fins, autour du thème de la reconstruction intérieure, de la difficulté d’exprimer ses émotions, ou du sentiment d’abandon.
dernier-des-notres

Le dernier des nôtres de Clermont-Tonnerre

Manhattan, 1969 : un homme rencontre une femme. Dresde, 1945 : sous un déluge de bombes, une mère agonise en accouchant d’un petit garçon. Avec puissance et émotion, Adélaïde de Clermont Tonnerre nous fait traverser ces continents et ces époques que tout oppose… Deux frères ennemis, deux femmes liées par une amitié indéfectible, deux jeunes gens emportés par un amour impossible sont les héros de ce roman tendu comme une tragédie, haletant comme une saga. Vous ne dormirez plus avant de découvrir qui est vraiment « le dernier des nôtres ».
sens dessus

Sens dessus dessous de Milena Agus

Mr. Johnson, le monsieur du dessus, a toujours les lacets défaits et des vestes trouées. Pourtant, c’est un violoniste célèbre qui vit dans le plus bel appartement de l’immeuble, avec vue sur la mer. Anna, la voisine du dessous, partage un petit entresol obscur avec sa fille, taille ses robes dans de vieilles nappes et fait des ménages. Pourtant, elle cache dans ses tiroirs des dessous coquins et des rêves inavoués. Ces deux-là, plus tout jeunes, débordants de désirs inassouvis, étaient faits pour se rencontrer. Dans les escaliers, où montent et descendent des voisins occupés par une farouche quête du bonheur, se tricotent à tous les étages situations rocambolesques, amours compliquées, jalousies absurdes. Mais n’est-ce pas là la clef de voûte de toute vie ? Observatrice indiscrète, pourfendeuse de la normalité, Milena Agus fait la chronique de ce microcosme dans lequel souffle un vent délicieusement frondeur.
chemins toxiques

Chemins toxiques de Louis Sachar

Un pas de plus, et ce pourrait bien être le dernier…Tamaya, la discrète, la bonne élève, suit à contrecœur son ami Marshall qui l’entraîne à travers les bois. Il veut à tout prix éviter Chad, la brute de l’école qui ne cesse de le terroriser. Mais en s’enfonçant dans la forêt, ils vont au devant de dangers plus grand encore…Suspens et frissons, mais aussi humour et émotion, dans un thriller écologique passionnant.

Oliver Page et Les tueurs de temps de Desberg et Griffo

An 3500. Shayne, l’amazone bardée de cuir et de métal, parcourt une Terre dévastée à la poursuite des derniers ennemis de la civilisation : une race de parasites prenant le contrôle des humains. Bien des années plus tôt, en 1875, Oliver Page, un jeune archéologue en mission dans le désert de Perse, découvre la tombe d’un roi inconnu à l’intérieur de laquelle siège un trône fait d’or et de pierres. Ses recherches l’amènent ensuite à mettre la main sur de mystérieux anneaux, réveillant une antique force enfouie. Une malédiction dont les conséquences sur l’avenir pourraient être dévastatrices… Oliver est-il celui par lequel l’entité parasite du futur va être réveillée ou la clé pour l’anéantir ? Et si c’est le cas, comment Shayne va-t-elle pouvoir entrer en contact avec lui ?

 

Extraordinaire histoire de Fatima Monsour de Joanne Dryansky

Fatima a le don de faire le bonheur autour d’elle. Que ce soit en amour ou au travail, elle embellit la vie de chacun, mais sans en profiter elle-même: son mari l’a quittée pour l’Amérique, l’abandonnant en Tunisie. Lorsque sa sœur Rachida décède dans un tragique accident, la comtesse Palais du Roc qui l’employait comme femme de chambre dans le XVIe arrondissement de Paris propose la place à Fatima. C’est l’occasion rêvée pour amasser l’argent qui lui permettra de rejoindre son mari dans le Wisconsin. Le premier contact avec Paris est difficile, mais très vite Fatima se lie d’amitié avec quantité de personnages pittoresques et généreux, Victorine, femme de ménage sénégalaise, ou Hippolyte, ancien danseur de ballet et ex-voleur, qui tous gravitent autour du même café. Fatima s’attache à la capitale et à ses nouveaux amis, au point de ne plus vouloir rejoindre son mari aux Etats-Unis. Et lorsque la comtesse meurt, lui léguant son appartement et une rente, Fatima peut enfin profiter à son tour du bonheur.

Variations sentimentales de André Aciman

Paul est encore adolescent quand il s’éprend de Giovanni, le menuisier de ses parents, pendant des vacances estivales sur une petite île italienne. Premier amour. Plus tard, à New York, c’est avec la belle Maud qu’il pense construire une vie de couple. Il l’aime et la jalouse fiévreusement. Trop peut-être. Manfred, lui, est d’abord une silhouette aperçue sur un court de tennis à Central Park, avant d’obséder Paul, corps et âme. Il finira par vivre avec lui. Puis Chloé revient dans sa vie et tous deux retournent sur le campus en Nouvelle-Angleterre où ils se sont rencontrés étudiants, pour faire le bilan de leurs vies. Trop tard ? Et lorsque Heidi, une jeune musicologue, lui envoie un article pour sa revue, Paul tombe sous le charme. Ce jeu de séduction intellectuelle permettra-t-il à Paul d’être à nouveau amoureux ? À travers le récit d’une vie où les êtres aimés se suivent, se rencontrent ou s’entrechoquent parfois – comme autant de variations sur un thème – André Aciman nous interroge sur l’énigme de nos désirs, de nos amours, de nos vies. Son écriture est sensuelle, mais aussi porteuse d’une mélancolie profonde. Car si son narrateur, Paul, observe et évoque les corps avec minutie, il se fait aussi le chroniqueur du temps qui passe, et du désir qui naît, s’étiole puis s’éteint. Lorsqu’il réfléchit aux rêves avortés de nos existences, difficile ne pas céder à l’émotion. Les variations sentimentales est un livre exceptionnel, bouleversant.

Le cartographe des Indes Boréales de Olivier Truc

Stockholm, 1628. Alors que le magnifique Vasa s’enfonce dans les eaux sombres du Mälaren, Izko est témoin d’une scène étrange : un homme est tué, une femme en fuite met au monde un enfant. Elle fait un geste. Malédiction ou prémonition ? Comme tous les jeunes Basques, Izko rêvait de chasse à la baleine dans les eaux glacées des confins du monde sur les pas de son père, un harponneur de légende. Mais une force mystérieuse a changé le cours de son destin, le vouant au service de Dieu et du roi : il sera espion de Richelieu. Après avoir étudié la cartographie à Lisbonne et Stockholm, Izko part explorer les Indes boréales, où les Suédois espèrent trouver des mines d’argent pour financer leurs guerres tandis que des prêtres fanatiques convertissent les Lapons par la force. Tenu par un terrible chantage, Izko devra frôler mille morts, endurer cent cachots pour conjurer le sort et trouver sa liberté, aux côtés des Lapons fiers et rebelles et d’une femme qui l’a toujours aimé. Un extraordinaire roman d’aventures, porté par un héros courageux, dans l’Europe tourmentée des guerres de religion et de l’Inquisition. On embarque sans hésiter pour le Grand Nord du monde.

Le cœur et la chair de Ambrose Parry

Le jeune Will Raven, issu d’un milieu modeste, est apprenti chez le Pr Simpson, dont la notoriété, le savoir-faire obstétrique et les recherches sur les anesthésiques en font une personnalité majeure de l’Ecosse victorienne. Il règne une activité constante dans la célèbre demeure du 52 Queen Street à Edimbourg. Will y fait, entre autres, la connaissance de Sarah, femme de chambre et assistante de Simpson, dont le caractère bien trempé le déroute et le séduit tout à la fois. Mais à peine a-t-il le temps de prendre ses nouvelles fonctions que plusieurs femmes sont retrouvées sauvagement assassinées aux quatre coins de la ville. Parmi elles, une jeune prostituée, Evie, amie intime de l’apprenti chirurgien… Face à l’indifférence des services de police, Will décide de mener l’enquête avec l’aide précieuse de Sarah. Une enquête qui les conduira tous deux au cœur sombre des enjeux scientifiques de l’époque. Sous le pseudonyme d’Ambrose Parry, se cache un couple d’Ecossais. Chris Brookmyre, auteur de polars récompensé, entre autres, par le Prix McIlvaney, a publié une vingtaine de romans. Son épouse, Marisa Haetzman, est médecin anesthésiste et c’est elle qui a eu l’idée de ce roman, suite à ses recherches médicales à l’hôpital d’Edimbourg. Ensemble, ils ont écrit Le Cœur et la Chair, premier volet d’une série de thrillers historique originale et passionnante, bientôt adaptée en série TV par Benedict Cumberbatch.

Le chien de madame Halberstadt de Stéphane Carlier

Un homme malchanceux voit sa vie bouleversée par le chien de sa voisine. Un livre plein d’humour et de tendresse qui marque le retour de Stéphane Carlier, auteur notamment de Les gens sont les gens. Baptiste, écrivain, a connu des jours meilleurs. Son dernier roman a fait un flop, sa compagne l’a quitté pour un dentiste et, à bientôt quarante ans, il est redevenu proche de sa mère. Il passe ses journées en culotte de survêtement molletonné, à déprimer dans son studio qui sent le chou… Jusqu’à ce que Madame Halberstadt, sa voisine de palier, lui demande de garder son chien quelques jours. Baptiste accepte à contre-cœur et doit très vite se rendre à l’évidence : depuis que Croquette a franchi le seuil de son appartement, sa vie change du tout au tout.

Jeu blanc de Richard Wagamese

Voici l’histoire de Saul Indian Horse, un jeune Ojibwé qui a grandi en symbiose avec la nature, au cœur du Canada. Lorsqu’à huit ans il se retrouve séparé de sa famille, le garçon est placé dans un internat par des Blancs. Dans cet enfer voué à arracher aux enfants toute leur indianité, Saul trouve son salut dans le hockey sur glace. Joueur surdoué, il entame une carrière parmi les meilleurs du pays. Mais c’est sans compter le racisme qui règne dans le Canada des 70’s, jusque sur la patinoire. On retrouve dans Jeu blanc toute la force de Richard Wagamese : puisant dans le nature writing et sublimant le sport national canadien, il raconte l’identité indienne dans toute sa complexité, riche de légendes, mais profondément meurtrie.

Des jours d'une stupéfiante clarté de Aharon Appelfeld

Des jours d’une stupéfiante clarté raconte son voyage à travers les paysages d’Europe centrale baignés de lumière. Chaque rencontre suscite en lui d’innombrables questions. Comment vivre après la catastrophe ? Comment concilier passé et présent, solitude et solidarité ? Comment retrouver sa part d’humanité ? Par-delà le fracas de l’Histoire, ce livre admirable est le récit d’une résurrection.

un océan, deux mers, trois continents

Il s’appelle Nsaku Ne Vunda, il est né vers 1583 sur les rives du fleuve Kongo. Orphelin élevé dans le respect des ancêtres et des traditions, éduqué par les missionnaires, baptisé Dom Antonio Manuel le jour de son ordination, le voici, au tout début du XVIIe siècle, chargé par le roi des Bakongos de devenir son ambassadeur auprès du pape. En faisant ses adieux à son Kongo natal, le jeune prêtre ignore que le long voyage censé le mener à Rome va passer par le Nouveau Monde, et que le bateau sur lequel il s’apprête à embarquer est chargé d’esclaves… Roman d’aventures et récit de formation, Un océan, deux mers, trois continents plonge ce personnage méconnu de l’Histoire, véritable Candide africain armé d’une inépuisable compassion, dans une série de péripéties qui vont mettre à mal sa foi en Dieu et en l’homme. Tout d’ardeur poétique et de sincérité généreuse, Wilfried N’Sondé signe un ébouriffant plaidoyer pour la tolérance qui exalte les nécessaires vertus de l’égalité, de la fraternité et de l’espérance.

Sucre noir de Miguel Bonnefoy

Dans un village des Caraïbes, la légende d’un trésor disparu vient bouleverser l’existence de la famille Otero. A la recherche du butin du capitaine Henry Morgan, dont le navire aurait échoué dans les environs trois cents ans plus tôt, les explorateurs se succèdent. Tous, dont l’ambitieux Severo Bracamonte, vont croiser le chemin de Serena Otero, l’héritière de la plantation de cannes à sucre, qui rêve à d’autres horizons. Au fil des ans, tandis que la propriété familiale prospère, chacun cherche le trésor qui donnera un sens à sa vie. Mais, sur cette terre sauvage, la fatalité aux couleurs tropicales se plaît à détourner les ambitions et les désirs qui les consument. Dans ce roman envoûtant, sensuel, Miguel Bonnefoy réinvente la légende de l’un des plus célèbres corsaires pour nous raconter le destin d’hommes et de femmes guidés par la quête de l’amour et contrariés par les caprices de la fortune. Il nous livre aussi, dans une prose somptueuse, le tableau émouvant d’un pays dont les richesses sont autant de mirages et de maléfices.
ruffin

Le tour du monde du roi Zibeline de Rufin

« Mes amis, s’écria Benjamin Franklin, permettez-moi de dire que, pour le moment, votre affaire est strictement incompréhensible. Nous ne demandons qu’à vous l’expliquer, dit Auguste. Et d’ailleurs nous avons traversé l’Atlantique pour cela. Eh bien, allez-y. C’est que c’est une longue histoire. Une très longue histoire, renchérit Aphanasie, sa jeune épouse que Franklin ne quittait plus des yeux. Elle traverse de nombreux pays, elle met en scène des drames et des passions violentes, elle se déroule chez des peuples lointains dont les cultures et les langues sont différentes de tout ce que l ‘on connaît en Europe… Qu’à cela ne tienne ! Au contraire, vous mettez mon intérêt à son comble ». Comment un jeune noble né en Europe centrale, contemporain de Voltaire et de Casanova, va se retrouver en Sibérie puis en Chine, pour devenir finalement roi de Madagascar… Sous la plume de Jean-Christophe Rufin, cette histoire authentique prend l’ampleur et le charme d’un conte oriental, comme le XVIIIe siècle les aimait tant.
generation K

Génération K de Marine Carteron

L’auteure des « Autodafeurs » nous livre une nouvelle trilogie empreinte de fantastique et d’action. Kassandre, Mina et Georg, tous trois un peu bizarres et révoltés, ont un point commun que la plupart des gens ignorent : un pouvoir terrifiant… D’un pensionnat luxueux en Suisse aux quartiers chauds de Naples, la traque commence car leurs dons sont convoités par de redoutables puissances.Prix meilleur roman jeunesse 2016.
[laroui

Ce vain combat que tu livres au monde de Fouad Laroui

Ce vain combat que tu livres au monde met en scène quatre personnages aux prises avec l’Histoire. Fustigeant tous les fondamentalismes, mais ouvert aux points de vue les plus divers, l’auteur nous livre avec ce roman humaniste et engagé un regard indispensable sur notre temps.
faye

Eclipses japonaises de Eric Fayes

En 1966, un G. I. américain s’évapore dans la zone démilitarisée, entre les deux Corées. A la fin des années 1970, sur les côtes de la mer du Japon, hommes et femmes, de tous âges et de tous milieux, se volatilisent. « Cachées par les dieux », ainsi qualifie-t-on en japonais, ces victimes qui ne laissent aucune trace, pas un indice, et qui mettent en échec les enquêteurs. Une à une, les affaires sont classées, les disparus oubliés. Vingt-cinq ans après, les Japonais « cachés par les dieux » réapparaissent tels des spectres, sur les terres de Kim Jong-un. Puis, c’est au tour du G. I. de resurgir dans un téléfilm nord-coréen de propagande, où la CIA le voit interpréter un rôle d’Américain honni. Toutes ces affaires ont-elles un lien ? Si l’Histoire interviendra soudain pour résoudre le mystère de ces enlèvements, c’est Eric Faye qui, par la grâce du roman, pénètre l’imaginaire et la vie secrète de ces destins cabossés, absorbés, dévorés par un pays impénétrable et un régime ultra-autoritaire.
cherfi

Ma part de Gaulois de Magyd Cherfi

Printemps 1981, dans une cité d’un « quartier » de Toulouse, un rebeu atypique qui s’idéalise en poète de la racaille escalade une montagne nommée « baccalauréat » : du jamais vu chez les Sarrasins. Sur la ligne incertaine et dangereuse d’une insaisissable identité, le parolier-chanteur de Zebda raconte une adolescence entre chausse-trape et croc en jambes, dans une autofiction pleine d’énergie et de gravité, d’amertume ou de colère, de jubilation et d’autodérision.
fabrique du monstre

La fabrique du monstre de Pujol

Depuis dix ans, Philippe Pujol, prix Albert-Londres 2014, plonge chaque jour dans un entrelacs d’HLM immondes, de crimes répétitifs, de drogues trafiquées, de règlements de comptes, de favoritisme et surtout d’humanité piétinée. Personne ne peut sortir de ces zones, dont des enfants ne connaissent même pas la mer. Personne ne veut y entrer. D’une délinquance à l’autre, à chaque nouvelle strate de populations immigrées, cette situation fabrique un monstre. Authentique héritier d’un Albert Londres plongé dans l’enfer du bagne de Cayenne, Philippe Pujol porte la plume loin dans cette plaie-là.
secrete

La secrète de Héctor Abad

La Secrète est le nom d’un vaste domaine dans les montagnes d’Antioquia, au cœur des Andes en Colombie. Il donne son titre à cette grande saga familiale contemporaine qui se structure autour de trois voix, trois récits parallèles. La première est tenue par la sœur ainée, Pilar Angel, la gardienne du logis, de la terre, de l’héritage, celle qui refuse de vendre La Secrète . Le deuxième récit est celui d’Antonio Angel,  violoniste dans un des orchestres de la ville de New York . Antonio consacre son temps libre à des recherches généalogiques et historiques sur les origines de la ferme et de la famille Angel. Enfin, le troisième récit, est celui d’Eva, jeune femme moderne qui a eu trois maris, ne veut que rien ne l’attache à cette terre où elle a failli laisser la vie. Les lecteurs retrouveront toute la finesse et la sensibilité dont Abad fait preuve lorsqu’il conte la vie intime d’une famille ; un romancier capable de leur faire appréhender différemment l’histoire magique et violente de la Colombie contemporaine.
landfall

Landfall de Ellen Urbani

Ce matin de septembre 2005, la jeune Rose Aikens, dix-huit ans, s’apprête à rejoindre La Nouvelle-Orléans. Elle va porter secours aux sinistrés de l’ouragan Katrina. Mais sur la route, sa voiture quitte la chaussée et percute une jeune fille. Cette inconnue, morte dans l’accident, seule et sans le moindre papier d’identité, bientôt l’obsède. D’autant que dans sa poche se trouve la page d’un annuaire indiquant les coordonnées des Aikens. Rose n’a alors d’autre choix que de retracer pas à pas le parcours de la victime, à travers l’ouragan et une ville en ruine.

Le târ de mon père de Yasmine Ghata

A la mort de mon père, j’ai reçu le târ qu’on se transmet dans ma famille de génération en génération. L’instrument m’a résisté, refusant de libérer les accords mystiques qui font la gloire des musiciens d’Iran. Sous mes doigts, il ne semblait plus qu’un morceau de bois sans sève. Etais-je maudit ? Quel crime devais-je donc expier ? A moins que ce ne fût le târ qui portât un secret trop lourd pour vibrer comme autrefois. J’ai brûlé ses cordes et je suis parti trouver le luthier d’Ardabil. Mais changer les cordes d’un târ, c’est changer son âme. Et celle du musicien qui le possède. Je ne reviendrai jamais d’Ardabil.

Intrigue à l'anglaise de Adrien Goetz

Trois mètres de toile de lin manquent à la tapisserie de Bayeux, décrivant les derniers rebondissements de la chevauchée de Guillaume le Bâtard, conquérant de l’Angleterre. Quand ont-ils disparu ? Que représentaient-ils ? Les historiens l’ignorent. Une jeune conservatrice du patrimoine, Pénélope Breuil, ronge son frein dans son premier poste, au musée de la Tapisserie, à Bayeux. La directrice du musée, dont elle est l’adjointe, est victime d’un attentat. Des fragments de tapisserie réapparaissent à Drouot. Pénélope est convoquée par le patron du Louvre qui lui confie une mission discrète. Cette semaine-là, Diana, princesse de Galles, et Dodi al-Fayed, disparaissent sous le tunnel du Pont de l’Alma. Devant Pénélope éberluée, se déroule l’histoire secrète de la tapisserie. Un mystère qui débute en 1066 et se prolonge jusqu’à ces jours tragiques de 1997. Pourquoi Dominique-Vivant Denon avait-il fait venir à Paris, sous Napoléon, celle qu’on appelait la « Tapisserie de la reine Mathilde » ? Le duc de Windsor avait-t-il emporté avec lui, après son abdication, les fragments qui manquent ? Plus troublant encore : que signifie l’ordre donné au général von Choltitz de faire exfiltrer la tapisserie de toute urgence vers Berlin, en août 1944, alors que l’Allemagne avait perdu la guerre et que Paris allait être libéré ? La solution se trouve, peut-être, dans une île anglo-normande où le dernier Lord Contevil, excentrique qui se prétend descendant du demi-frère de Guillaume de Normandie, a attiré Pénélope pour lui faire expertiser les trois morceaux de tissu qu’il garde comme des reliques

Maggie Exton de Zoé Shepard

Depuis des mois, Baltimore ne respire plus. Un serial killer surnommé « le Cinéphile » assassine des femmes qu’il embaume, avant de les grimer en Grace Kelly. Mais tout s’emballe quand disparaît Maggie Exton, l’épouse du chef de cabinet adjoint de la Maison-Blanche. Ils seront trois à mener l’enquête : Thomas Lynch, un flic qui compense sa mauvaise humeur par une consommation excessive de donuts ; Jack Miller, un ex du FBI trompé par sa femme et reconverti en détective privé ; Peter, un geek misanthrope à l’intelligence supérieure. Jamais ils n’auraient imaginé jusqu’où l’affaire les mènerait. Car à l’heure du Patriot Act, l’Amérique se noie. Surveillance de masse, guerre contre le terrorisme, cybertechnologies… La fin justifie les moyens et la CIA ne recule devant rien. Surtout pas devant l’innommable.

Villa Imago de Eric Marchal

Raphaël Granger se réveille, allongé sur un lit dans la chambre d’une maison inconnue. Ses derniers souvenirs remontent à un voyage en train au cours duquel il téléphonait à Belinda, sa fiancée. Le train est entré dans un tunnel, la communication a été coupée et ses souvenirs aussi. Qui sont vraiment les habitants de cette étrange villa, un militaire en retraite, une jeune mère séparée de ses jumeaux à leur naissance, une fillette solaire, un ado à la colère tapageuse, une artiste de cirque, une Danoise qui parle aux arbres, et le plus célèbre et névrosé des écrivains parisiens ? Quel secret protègent-ils ? Raphaël découvre rapidement qu’il ne peut pas s’échapper. Le voici contraint à s’habituer à cette nouvelle existence ainsi qu’à ses compagnons aux destins étonnants et aux motivations mystérieuses. Il va élucider pièce par pièce l’énigme qui mène à la vérité et découvrir le prix à payer pour quitter la Villa. Le nouveau roman d’Eric Marchal, Villa Imago, aborde sous un jour nouveau les thèmes de l’au-delà et de la passion amoureuse.

La mort du Khazar rouge de Shlomo Sand

Qui a tué l’éminent professeur d’histoire Yitzhak Litvak, de l’université de Tel Aviv ? C’est la question à laquelle tente de répondre le commissaire Émile Morkus, un des rares hauts gradés arabes de la police israélienne. Mais quelle piste suivre ? Célibataire sans enfant, Litvak semblait vivre seul, surtout préoccupé de l’avancée de ses travaux. Celle d’une mauvaise rencontre ? D’un étudiant voulant se venger d’un échec quelconque ? Ou celle d’un règlement de comptes entre ces universitaires qui, comme dans toutes les facultés du monde, se détestent cordialement ? L’affaire prend une autre tournure quand le frère jumeau de Litvak est à son tour assassiné, et que certains services israéliens travaillent ostensiblement à étouffer l’affaire. Shlomo Sand, lui-même professeur (émérite) d’histoire à l’université de Tel Aviv, nous régale dans ce premier roman policier à mettre en scène les débats qui déchirent la culture politique israélienne, la paranoïa et l’incapacité des services de sécurité et, surtout, la force aveugle d’un récit biblique sur les origines de l’État hébreu auquel il est dangereux de toucher. Shlomo Sand est déjà l’auteur de nombreux travaux historiques, parmi lesquels Comment le peuple juif fut inventé (Fayard, 2008), qui a suscité des nombreuses controverses, où il questionne durement la construction mémorielle de l’État d’Israël.

Tour d'ivoire de Patrice Jean

Antoine Jourdan traverse une passe difficile. Bibliothécaire divorcé, il s’est installé dans une cité de Rouen avec sa fille. Il dirige, avec son ami Thomas, la revue littéraire Tour d’ivoire. Le sort de cette publication va marquer un tournant dans son existence. Vivre en restant fidèle à ses principes est-ce tout simplement se barricader dans une tour d’ivoire ou, au contraire, la seule issue des âmes exigeantes ? Antoine Jourdan traverse une passe difficile. Fraîchement divorcé, il s’est installé dans un quartier difficile à Rouen avec sa fille. Il dirige, avec son ami Thomas Dabrowski, la revue littéraire Tour d’ivoire. L’évolution que va connaître cette publication modeste compliquera l’existence d’Antoine, et posera plusieurs questions essentielles : que peut-on attendre encore de la littérature ? Quelle place occupe-t-elle dans nos vies. Qu’est-ce qui donne du sens à une amitié ? Pris dans une tourmente familiale autour d’un héritage, Antoine Jourdan doit choisir : rester fidèle à ses principes, ses engagements et s’enfermer dans une Tour d’ivoire ou composer avec le monde même s’il ne lui convient pas ?

Ville à coeur ouvert de Zanna Sloniowska

Une saga ukrainienne moderne. L’histoire de quatre générations de femmes en butte aux cahots politiques de leur pays. « Pendant que j’écrivais ce roman, le sang a coulé pour une Ukraine libre, or c’était celui de personnages fictifs. C’est tristement devenu réel en février 2014. » Durant l’été 1988, Marianna, sublime soprano de l’Opéra de Lviv, est emportée par une balle, lors d’une manifestation de patriotes ukrainiens contre le pouvoir soviétique. Sa fille, encore enfant à l’époque, nous raconte l’histoire de leur famille à travers quatre générations de femmes qui vivent sous le même toit , avant et après ce moment pivot. À l’image de leur ville à l’identité mouvante, les femmes de la famille connaissent des existences contrariées par les renversements politiques, mais aussi par leur propre incapacité à exprimer leurs sentiments. « Je m’étais toujours appliquée à lire la ville comme un livre ouvert, mais il s’avéra que lui seul en maîtrisait l’alphabet. » Lviv (inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco) est aussi un des personnages majeurs du roman. Au fil des promenades de la narratrice avec son amant (professeur à l’Académie des Beaux-Arts), on entrevoit les trésors architecturaux et les incarnations successives de la ville : l’austro-hongroise Lemberg, la polonaise Lwow, la soviétique Lvov et la Lviv ukrainienne actuelle. Lumineuse et foisonnante, cette histoire est aussi celle de l’éveil émotionnel, sexuel, artistique et politique d’une jeune fille en quête de sa propre voix qui, à l’instar de son pays, marche vers son émancipation.

Bluff de David Fauquemberg

« Silence quand il entra, pas un regard sur lui – il aurait pu être un fantôme. Dehors il pleuvait froid, c’était la tempête. Dockers et pêcheurs désoeuvrés : si cette assemblée d’hommes ne vous dissuadait pas, c’est que vous cherchiez les histoires. On ne poussait jamais par hasard la porte de l’Anchorage Café, surtout en plein hiver austral, quand les rafales soufflées de l’Antarctique tourmentaient sans répit le sud de la Nouvelle-Zélande. On apercevait d’ici la fumée blanche des déferlantes qui saccageaient depuis deux jours les eaux pourtant abritées de Bluff Harbour. Au large, c’était l’enfer. »

La rose de Saragosse

Saragosse, 1485. Tandis que Torquemada tente d’asseoir sa terreur, un homme aux manières frustes pénètre le milieu des conversos qui bruisse de l’urgence de fuir. Plus encore que l’argent qui lui brûle les doigts, cette brute aux ongles sales et aux appétits de brigand aime les visages et les images. Il s’appelle Angel de la Cruz, il marche vite et ses trajectoires sont faites d’embardées brutales. Où qu’il aille, un effrayant chien errant le suit. Il est un familier : un indic à la solde du plus offrant. Mais un artiste, aussi. La toute jeune Léa est la fille du noble Ménassé de Montesa. Orpheline de mère, élevée dans l’amour des livres et de l’art, elle est le raffinement et l’espièglerie. Ces- prit d’indépendance. Dans la nuit que l’Inquisition fait tomber sur l’Espagne, Raphaël Jerusalmy déploie le ténébreux ballet qui s’improvise entre ces deux-là, dans un décor à double-fond, au coeur d’une humanité en émoi, où chacun joue sa peau, où chacun porte un secret. Sur la naissance d’une rébellion qui puise ses armes dans la puissance d’évocation – et l’art de Faire parler les silences – de la gravure, La Rose de Saragosse est un roman vif et dense, où le mystère, la séduction et l’aventure exaltent la conquête de la liberté.

Des jours sans fin de Sebastian Barry

Chassé de son pays d’origine par la Grande Famine, Thomas McNulty, un jeune émigré irlandais, vient tenter sa chance en Amérique. Sa destinée se liera à celle de John Cole, l’ami et amour de sa vie. Dans le récit de Thomas, la violence de l’Histoire se fait profondément ressentir dans le corps humain, livré à la faim, au froid et parfois à une peur abjecte. Tour à tour Thomas et John combattent les Indiens des grandes plaines de l’Ouest, se travestissent en femmes pour des spectacles, et s’engagent du côté de l’Union dans la guerre de Sécession. Malgré la violence de ces fresques se dessine cependant le portrait d’une famille aussi étrange que touchante, composée de ce couple inséparable, de Winona leur fille adoptive sioux bien-aimée et du vieux poète noir McSweny comme grand-père. Sebastian Barry offre dans ce roman une réflexion sur ce qui vaut la peine d’être vécu dans une existence souvent âpre et quelquefois entrecoupée d’un bonheur qui donne l’impression que le jour sera sans fin.i
solovki

Solovki de Claudio Giunta

La mer Blanche est d’un noir effrayant. Un noir qui se mélange à celui du ciel, au vent glacial qui s’introduit dans les fissures des bateaux, dans les maisons et dans le cœur des hommes. C’est une mer en colère, une mer hostile. Au milieu de cette masse sombre, les îles Solovki, ancien goulag soviétique, sont plongées dans la brume. Ils étaient trois amis florentins, partis pour cet archipel au nord de la Russie afin de restaurer un monastère pour le compte de l’Unesco. Ils ne sont jamais revenus. Les polices russe et italienne semblent privilégier la piste de l’accident : les trois jeunes se seraient aventurés dangereusement sur le sentier au nord de l’île, près du mur de roches où se brisent les vagues. Alors que l’enquête piétine et semble sur le point d’être classée, Alessandro Capace, journaliste free-lance (ou plutôt écrivain raté), se voit confier la mission délicate de trouver de quoi alimenter l’attention des lecteurs. Le directeur du journal Fatti lui réclame « du mystère et du sang ». Mais plus ses recherches avancent, plus les îles Solovki, insondables et dangereuses, lui semblent porter en elles un mal atavique. Pour percer le mystère de cette disparition, Capace va devoir comprendre qui étaient véritablement ces trois amis trentenaires, en apparence si proches de lui, et affronter les plus noirs secrets du passé.
et si tu n'existais pas

Et si tu n'existais pas de Claire Gallois

Ce livre, c’est un peu comme un secret que je vais dire à tout le monde. L’histoire d’un engagement que j’ai pris enfant et que je n’ai jamais oublié. Nous sommes dans les années quarante. J’ai six ans et je n’ai jamais vu ma mère. Un dimanche de juillet, elle arrive dans une belle Citroën noire et m’emporte en dix minutes. Ma nourrice court dans la poussière blanche soulevée par la voiture et jette son tablier noir sur sa tête. Je grimpe contre la lunette arrière et je lui dis en moi-même : Je te retrouverai, je te le jure. »
desorientale

Désorientale de Négar Djavadi

Une fresque flamboyante sur la mémoire et l’identité; un grand roman sur l’Iran d’hier et la France d’aujourd’hui.
gaude

Ecoutez nos défaites

Un agent des services de renseignements français gagné par une grande lassitude est chargé de retrouver à Beyrouth un ancien membre des commandos d’élite américains soupçonné de divers trafics. Il croise le chemin d’une archéologue irakienne qui tente de sauver les trésors des musées des villes bombardées. Les lointaines épopées de héros du passé scandent leurs parcours – le général Grant écrasant les Confédérés, Hannibal marchant sur Rome, Hailé Sélassié se dressant contre l’envahisseur fasciste… Un roman inquiet et mélancolique qui constate l’inanité de toute conquête et proclame que seules l’humanité et la beauté valent la peine qu’on meure pour elles.
cercle

Le Cercle de Dave Eggers

Quand Mae est embauchée par le Cercle, elle n’en revient pas. Installé sur un campus californien, ce fournisseur d’accès Internet relie les mails personnels, les réseaux sociaux, les achats des consommateurs et les transactions bancaires à un système d’exploitation universel, à l’origine d’une nouvelle ère hyper-numérique, prônant la civilité et la transparence. Ce qui ressemble d’abord au portrait d’une femme ambitieuse et idéaliste devient rapidement un roman au suspense haletant, qui étudie les liens troubles entre mémoire et histoire, vie privée et addiction aux réseaux sociaux, et interroge les limites de la connaissance humaine.
retour de la bondrée

Retour de la bondrée

L’histoire de Simon, jeune libraire au bord de la faillite, marqué par un événement dramatique, va devoir faire face à ses souvenirs. Entre rêve et réalité, entre passé et présent, un récit intimiste et touchant en noir et blanc, réalisé par une jeune et talentueuse auteure néerlandaise, Aimée de Jongh. Récompensée en 2015 par le Prix Saint-Michel (Bruxelles).
garçons

Garçons ne tricotent pas (en public) de Easton

Après avoir volé de l’alcool dans un supermarché, Ben,16 ans, doit suivre un  » parcours de probation  » pour jeunes délinquants et, dans ce cadre, s’inscrire… à un cours de tricot. La tuile ! Mais Ben accepte de jouer le jeu, tant que Megan (la fille dont il est amoureux), son père, ses copains… bref tant que PERSONNE n’est au courant. Ce qu’il n’avait pas prévu : se découvrir une passion dévorante pour le tricot, au point de participer à des concours et de transformer sa vie… en mensonge haut en couleur, impossible à démêler !
moi gulwali

Moi, Gulwali, réfugié à 12 ans de Passarlay

À seulement douze ans, Gulwali Passarlay fuit l’Afghanistan. Pour trouver asile, il traverse l’Europe, surmonte la faim, la maladie, la corruption, la cruauté des passeurs, la noyade à laquelle il échappe de justesse… Mais il fait aussi quelques rencontres formidables, glanant un peu de lumière dans ce cauchemar qui durera près de treize mois. L’histoire extraordinaire de Gulwali est celle d’un réfugié ordinaire, celle de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui, s’accrochant à l’espoir d’une vie meilleure, sont prêts à braver la mort. Une histoire indispensable.
eux c'est nous

Eux, c'est nous de Pennac

A travers ce livre, Daniel Pennac nous parle des réfugiés. Il évoque la peur que beaucoup ressentent devant leur nombre, affluant en Europe : « … des grappes humaines accrochées à des bateaux qui coulent, des foules parquées dans des camps… d’immenses colonnes de victimes jetées sur des routes… » Il rappelle aussi les vagues d’immigrés arrivant en France au cours du vingtième siècle qui font la France d’aujourd’hui ; c’est un problème politique, voire politicien, mais avant tout, humain. A la suite de ce texte, les 8 lettres de « Réfugiés » apportent des explications aux lecteurs, jeune public et aussi adultes.
pristina

Pristina de Toine Heijmans

Dans ce roman, impeccablement structuré, Toine Heijmans propose une réflexion passionnante sur le mystère des origines, la solitude de celui qui cherche un asile. Par contraste, il décrit la rigidité d’un système juridique extrêmement clinique qui se fait passer pour humain.
plateau

Plateau de Franck Bouysse

Plateau, c’est un hameau en Haute-Corrèze où réside un couple de vieux paysans, Virgile et Judith. Le couple a élevé Georges, ce neveu dont les parents sont morts d’un accident de voiture alors qu’il avait cinq ans. Maintenant Georges vit dans une caravane face à la maison de Virgile et Judith. Alors lorsqu’une jeune femme rencontrée sur internet, emménage chez Georges, lorsqu’un ancien boxeur, Karl, tiraillé entre ses pulsions sexuelles et sa croyance en Dieu vient s’installer dans une maison du hameau et qu’un mystérieux chasseur sans visage rôde alentour, Plateau prend des allures de village où toutes les passions se déchaînent.
saloon

Le saloon des derniers mots doux

Fin XIXe siècle, Long Grass, presque dans le Kansas mais pas tout à fait. Wyatt Earp et Doc Holliday sont, certes, des cow-boys mais plus tout à fait. Ils observent leur monde qui s’échappe : s’ils dégainent, c’est pour rater toutes les cibles, alors ils se tirent dessus avec des balles à blanc pour se donner en spectacle. Le bétail part en cavalcade, les femmes demandent les hommes en mariage et dressent les mustangs, on poursuit des Indiens pour ne pas perdre la main… Dans ce monde à l’envers, les deux amis errent de ville en ville, une enseigne Saloon sous le bras, avec l’espoir de l’accrocher dans un lieu où ce mot aurait encore un sens. Ce roman décalé qui joue les westerns chante avec tendresse et humour un Grand Ouest sauvage en passe de devenir un décor de carton-pâte.
onepunchman

On Punch Man

One Punch Man, ce manga tant attendu en France et qui régale les japonaise depuis des années, arrive à la bibliothèque. En couverture de ce premier tome, un héros puissant et charismatique, mais un détail change profondément l’ensemble : dans les mains du héros, une poche de course avec des poireaux… Le côté sérieux est immédiatement remis en question et impose un sens comique imparable… Et c’est avec ce clivage que vont jouer les auteurs !

Grand Coup de Coeur

Durant les cinq premiers jours de novembre 1920, l’Angleterre attend l’arrivée du Soldat inconnu, rapatrié depuis la France. Alors que le pays est en deuil et que tant d’hommes ont disparu, cette cérémonie d’hommage est bien plus qu’un simple symbole, elle recueille la peine d’une nation entière. A Londres, trois femmes vont vivre ces journées à leur manière. Dans une ville peuplée d’hommes incapables de retrouver leur place au sein d’une société qui ne les comprend pas, rongés par les horreurs vécues, souvent mutiques, ces femmes cherchent l’équilibre entre la mémoire et la vie. Et lorsque les langues se délient, les coeurs s’apaisent.
dame de zagreb

La dame de Zagreb

Été 1943. Il y a des endroits pires que Zurich, et Bernie Gunther est bien placé pour le savoir. Quand Joseph Goebbels, ministre en charge de la propagande, lui demande de retrouver l’éblouissante Dalia Dresner, étoile montante du cinéma allemand qui se cache d’après la rumeur à Zurich, il n’a d’autre choix que d’accepter. Mais, très vite, cette mission en apparence aussi aguichante que l’objet de la recherche, prend un tour bien plus sinistre. Car le père de Dalia Dresner est en fait un croate antisémite de la première heure, sadique notoire, qui dirige un tristement célèbre camp de concentration de la région. Et la police suisse exige au même moment que Gunther fasse la lumière sur une vieille affaire qui risque de compromettre des proches de Hitler. La Femme de Zagreb est une histoire formidable, extrêmement bien documentée sur cette période cauchemardesque, avec son héros cynique, attachant, et toujours aussi indomptable.
mariages de saison

Mariages de Saison

Analyse des sentiments, amertume et plaisir, empathie pour les personnages… On retrouve dans Mariages de saison tout ce qui fait le charme des romans de Jean-Philippe Blondel